dimanche 15 mars 2015

Chacun est seul - Chapitre 15

XV


« Écrire, c'est aussi ne pas parler. C'est se taire. C'est hurler sans bruit », écrivait Marguerite Duras. Dans mon cas, écrire n'est que cela. Je crois que je finirais solitaire, à l'écart de tout et de tous, noyant mes cris dans des feuilles de papier, faisant l'amour au ciel entre deux pages de tortures afin de ne plus avoir à croire, ne plus jamais attendre, cesser de demander, de vouloir... me taire définitivement, ne plus avoir à hurler, y compris en silence. Mon cœur n’est pas normal, j’en suis certain. Plus ça va, plus il défaille. De recul, il n’en a plus car il ne fait que prendre en bloc tout ce qui se présente à lui, le bon comme le moins bon. Si j’étais courageux, il y a longtemps que je serais parti de notre monde. Je ne désespère pas y parvenir un jour cependant. Mais comme je suis un lâche, un vrai qui ne cherche plus d’excuse au vide qu’il crée, je me cache de vous. Hier, c’était derrière des médicaments. Aujourd’hui, c’est derrière ces mots. Effectivement, je n’ai plus envie d’affronter qui que ce soit, de persuader, de convaincre, de faire l’effort de me faire croire à moi-même que j’en vaux la peine quelque part, afin que vous, lui ou elle en arrive à me désirer à ses côtés, virtuellement ou non. Je me laisse aller et c’est peu dire.

Écrire m’occupe et fait office d’anesthésiant provisoire à toutes les projections qui m’envahissent dès que mon cœur se fait pressant, voire oppressant. Aussi j’aligne des mots en file indienne, pratiquement comme ils me viennent, sans chercher le moindre fil directeur. J’étale tout ce que je peux tant que je peux, tel un chien aux abois, afin de bloquer ma pensée jusqu’à ce que cette dernière, épuisée, me foute enfin la paix. La focalisant sur un état et un seul, celui qui est mien au moment où j’écris, elle n’a alors plus les moyens de s’occuper du reste, de mes flots d’espoirs ou de leurs envers, des hier et de demain. En écrivant, mon seul but est que tout s’arrête, se fige, même si ce n’est que provisoire, éphémère et uniquement momentané. Je veux cesser de vivre après un écrit, c’est aussi simple que cela, là toute ma recherche. Je peux ainsi quitter le monde et contempler enfin mon plafond sans avoir à respirer le moindre souffle de l’ennui, oubliant alors que j’existe parmi vous et avec vous. Mon cœur en devient vivable, débarrassé de cette saloperie de cerveau qui ne me laisse jamais en paix bien longtemps. Dans ces conditions il est vrai que je pourrais écrire sur n’importe quoi si l’objectif était uniquement de m’auto anesthésier.  Mais une pomme ou une chenille n’oppresse pas mon cœur. Par contre un baiser, un sourire, un regard, quelques pleurs ou vos cris le peuvent. Ils sont d’ailleurs l’unique source de mes tourments et de mes joies.

Être riche, être pauvre, je m’en fiche. Vivre sous un toit ou dormir dans la rue m’est également indifférent. Manger à ma faim, boire ou coucher avec une femme, tout ceci est devenu presque accessoire tant je ne me sens plus accroché à la vie, depuis tant d’années déjà. Mes vieux jours ne m’intéressent pas, pas plus qu’hier, cette grande poubelle où il est rarement sain de replonger. J’écris pour casser mon esprit, briser les espoirs et les attentes qu’il fabrique. Puisqu’il ne sait que poser des questions et chercher des réponses, passant de pourquoi en comment sans me laisser le moindre répit, j’ai décidé de l’user, même si je sais pertinemment ce combat parfaitement vain.

Lorsque j’ai ouvert mon premier blog en 2008, année de ma rencontre avec Cynthia, je tournai en rond à l’époque et n’avais plus de piste à explorer pour réussir à clouer le bec à mes attentes déçues. Publier mes écrits me sembla un moyen d’y parvenir. Grâce aux réactions et commentaires des lectrices et lecteurs, dont ceux de Cynthia, de nouvelles voies s’ouvriraient peut-être ? J’ai alors entièrement dirigé ma pensée vers ces autres chemins, de blog en blog, de commentaire en commentaire, m’imprégnant de toutes leurs pensées, chaque jour, chaque heure et ce, quotidiennement. Mais voilà, aujourd’hui je suis obligé de constater que je n’ai pas trouvé de remède efficace pour enrayer ma machine, même si je vis depuis des années formidables avec Cynthia. Alors, toujours parce que je suis un lâche, je préfère cesser de m’afficher en public dorénavant, de me montrer. Ainsi je n’ai plus à « redouter » de réactions, de mouvements d’humeurs, agréables ou non, qui forcément m’atteindraient, relançant ainsi et à chaque fois le cercle vicieux de ma pensée d’un pourquoi vers un autre, de projection en projection. Je suis condamné à écrire jusqu’à ma mort puisque les mots sont autant ma source de problèmes lorsque je les reçois, qu’un soulagement pour mon cœur lorsque je les pose. Je veux défaire mes sentiments des rêves qu’ils suscitent en moi. Je ne veux plus espérer…

Dans ma vie j’ai régulièrement croisé le macabre, que cela soit de mon fait ou non. Alors que j’avais vingt ans, je me souviens de cette fille de mon âge qui était venu chez l’un de mes potes, un dealer d’héroïne, pour acheter sa dose quotidienne. Elle entra dans le studio, tandis les billets, pris son sachet et ressortie aussitôt. Au même moment je décidais de quitter mon pote et qu’elle ne fût pas ma surprise de voir, assis sur les marche de l’escalier, cette jeune fille s’injecter dans l’une des veines de son pied gauche sa dose d’héroïne. Était-elle si en manque qu’elle n’avait pu attendre d’être chez elle pour passer à l’acte. Pourtant elle paraissait normale, presque fragile par sa corpulence et si je l’avais croisé dans la rue, jamais je n’aurai pensé qu’elle était une toxico qui, lentement mais sûrement, se détruisait. Le macabre n’est pas forcément l’horreur, le meurtre ou le sang, mais il y a toujours un parfum de mort qui rôde dans son périmètre. Il est ce fin fil qui, si on n’y prend garde, peut mener à l’horreur, à la mort, que cette dernière soit symbolique ou bien réelle. Bien souvent, derrière une horreur se cache d’autres horreurs et, pour bien les comprendre, il faut saisir, s’imprégner des causes macabres qui les ont produite. Est-ce que derrière l’horreur que j’avais commise, Michel, d’autres se cacheraient ? Bien sûr. Tout cela n’est que la suite logique des circonstances macabres dans lesquelles je me suis retrouvé trop souvent. Dans mon souvenir, j’avais cinq ans la première fois. J’étais à la maternelle et un petit con de mon âge que je ne connaissais pas vint m’insulter, me traitant de sale arabe et jurant de me casser la gueule. C’est ce jour-là que je découvris qu’il existait une première case pour ma personne, une case dénigrante mettant en péril mon être physique. Jamais jusqu’alors je n’avais entendu parler d’arabe, de juif, de français ou de je ne sais quel autre compartiment humain. J’ai juste compris que dans mon nouveau pays d’accueil j’étais en danger, car si un seul me menaçait, d’autres pouvaient le faire. Mais combien étaient-ils, comment les repérer et, surtout, comment s’en défendre. Depuis cet âge je suis resté sur le qui-vive envers tous et toutes, incapable de faire spontanément confiance à celui ou celle qui se trouve face à moi, car dans l’arrière-fond de la boutique de mon esprit tourne toujours en boucle le questionnement de la sincérité réelle ou non de celui qui m’aborde. Pourtant, instinctivement, j’aime les gens, j’aime notre espèce, mais ce môme a réussi à foutre la merde dans mon esprit, déjà si tôt. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas dans le macabre, le lugubre, le triste, le sombre. Comme ce petit con n’est pas passé à l’acte, je n’ai cependant pas perdu ma joie de vivre et mon enfance, jusqu’à mes dix ans, est un merveilleux souvenir qui n’a été sali que par les suivants. La seconde leçon macabre de mon histoire est bien entendu les disputes entre mes parents, les coups qu’ils se portaient, leurs engueulades qui n’en finissaient pas et, en cela, c’est surtout à mon père que j’en veux car c’est lui, toujours, qui frappait le premier. Vivre ce type d’instant et, ce, du jour au lendemain est bien plus que déstabilisant. C’est destructeur, ravageur, et je n’ai de mots pour décrire les dégâts irréparables que cela produit dans le cœur et dans l’esprit. On se dit que nos parents sont devenus fous, irresponsables, indignes d’être considérés comme des personnes saines d’esprit. Leurs conflits physique et verbaux dura ainsi cinq bonnes années et, mon frère ma sœur et moi avions beau demander à notre mère de divorcer, de se séparer de notre père, rien n’y a fait et Colette n’en a fait qu’à sa tête, pour notre bien-être selon ses dires, persuadée qu’il nous fallait un père présent physiquement pour contribuer à notre épanouissement. En cela, je ne peux lui pardonner de nous avoir fait subir leur mésentente et c’est ainsi que, de fil en aiguille, le chemin de l’horreur à commencer à s’installer, celui de la déconsidération de mes parents d’abord puis, pour ma part, du discrédit total du monde adulte, de leurs règles, de leurs valeurs, de leurs systèmes. Là encore la confiance en l’autre s’est un peu plus brisée, déchirée. Quelques jours après l’une de leur dispute quasi quotidienne, alors que j’avais douze ans, je préparai un soir ma valise. Sitôt fait je m’enfuyais du domicile et me rendis au commissariat du quartier, boulevard Exelmans. Une fois à l’intérieur je m’adressai au policier de garde, lui expliquant que je ne voulais plus retourner chez mes parents et qu’il fallait qu’il m’aide à trouver une solution d’hébergement. A ma grande surprise, malgré les explications que je lui avais fournies, le policier essaya et réussit à me convaincre de retourner chez ces deux fous. Une fois de plus je réalisais que je ne pouvais pas compter sur un adulte pour m’aider, pour me sauver, comme s’ils étaient tous de mèche pour que la souffrance ait le droit de cité. C’est ma mère qui vint me récupérer au commissariat, gentiment je l’avoue, sans s’en prendre à moi et à mon acte. C’est alors que germa en moi l’idée de poursuivre mes études dans un pensionnat, histoire de ne plus être témoin de l’inacceptable qu’était devenue la relation de mes parents. Dès mon entrée au collège, du fait de cette violence familiale, je commençais déjà à me désintéresser de l’école, de ses cours. Les camarades vers lesquels j’allais, étrangement, vivait également des situations difficiles dans leur propre famille. C’est comme si inconsciemment nous nous reconnaissions de prime abord, alors que nous nous découvrions. Alors que j’avais onze ans, l’un de ces amis s’appelait Jean-Luc. C’est lui qui m’a fait découvrir le vol et c’est avec entrain que je l’ai suivi, ravi de braver l’interdit, les règles des adultes, adultes qui pourrissaient mon monde. Les vols étaient bénins, il s’agissait de stylos et cahiers que nous volions dans une librairie proche de notre collège. Chaque soir après les cours nous nous y rendions et faisions une razzia de fournitures scolaires dont nous n’avions nul besoin. A force je ne savais plus où entasser tout ça dans ma chambre et ma mère découvrit un jour tout ce butin de guerre. Pour éviter une sanction je lui mentais, lui signifiant que mes camarades de classes m’avaient donné de l’argent pour que je les achète. Je suis convaincu qu’elle ne pas cru, mais nous en sommes restés là. Le lendemain, au collège, je fis une distribution gratuite de toutes ces fournitures, mais le directeur fût mit au courant. Il me convoqua, me demanda des explications et, face à lui, je ne pus mentir et lui narrait toute la vérité. Jean-Luc et moi fûmes renvoyés trois jours et, là encore, je ne compris pas la sanction. Effectivement, quel rapport y avait-il entre l’école où je n’avais rien volé et la librairie. Dans mon petit esprit, si sanction il devait y avoir, cela ne pouvait venir que du libraire ou de la police. L’année suivante, toujours dans le domaine de l’interdit, je suis monté au stade supérieur et c’est des mobylettes que je volais. N’ayant pas d’argent, dès que l’une avait le réservoir vide, je l’abandonnais sur un trottoir et en volait une autre. C’est à cette époque, après l’histoire du commissariat, que j’ai fait ma seconde fugue. C’était avec Frank, un pote du quartier, qui ne s’entendait pas avec sa mère. Nous nous étions mis en tête d’aller vivre chez sa grand-mère, en grande banlieue parisienne, et pour se faire nous avions volé deux mobylettes. Rendez-vous fût donné un soir en bas de chez lui, puis sans savoir comment, confortablement installé sur nos engins comme de véritables cow-boy, nous atterrissions sur une autoroute. Quelques minutes plus tard je fis un vol plané avec ma mobylette et, coup de chance, je ne fus pas écrasé. Rapidement nous vîmes une voiture de police se diriger vers nous et, aussitôt, nous prîmes nos jambes à notre cou, enjambant la barrière qui séparait l’autoroute des champs voisins et partîmes en courant. Mais les flics nous rattrapèrent aisément et, une fois de plus, je fus condamné à rentrer chez mes parents. Face à cette fugue, je vis ma mère essayer de comprendre la raison de cet acte et mon père s’en foutre royalement. Ne m’avait-il pas dit l’année précédente, suite aux vols dans la librairie, que je n’étais plus son fils car, dans son illustre famille, personne n’avait jamais commis un tel délit. A cela, je m’en souviens, je lui avais alors demandé si dans sa famille tous les maris tapaient leur femme. Ce fut la fin de notre échange car, immédiatement, il me fit signe de retourner dans ma chambre. Voilà comment l’on entre dans le monde du glauque, s’en même s’en apercevoir à cet âge, et de fil en aiguille, sauf si l’on est repris en main par quelqu’un, on entrouvre la porte du monde du macabre.

La grande étape suivante dans le monde de la délinquance se produisit alors que j’avais quatorze ans. Je n’allais déjà plus à l’école, j’étais renvoyé de collège en collège, et passais mon temps dans les rues. Aussi, forcément, lorsque vous croisez des personnes du même âge dans les rues, c’est qu’elles sont également sorties du système scolaire, c’est qu’elles ont également côtoyés ou bravés l’interdit. Seul, un individu n’est pas très dangereux, ni pour lui-même ni pour les autres. Mais sitôt qu’il se regroupe avec d’autres, qui plus est des délinquants, alors la force de nuisance devient puissante. C’est Frank, mon pote de fugue, qui m’introduit et me présenta toute la bande. George était le chef de cette bande et, disons-le net, il était mon idole. C’est à lui que je voulais ressembler et j’ai tout fait pour aller dans ce sens. Il avait des petites copines, alors je voulais en avoir aussi. Il fumait du haschisch, de l’herbe, des cigarettes, alors j’ai également fumé tout çà. Il n’avait pas peur de provoquer l’autre, de se battre le cas échéant, alors je me suis mis à vouloir faire peur à mon tour. Je toisais de haut en bas toutes les personnes que je croisais, que ce soit sur un trottoir, dans un bus ou dans le métro. Je les défiais du regard, prêt à les envoyer baladé à la moindre remarque, quitte à m’en prendre physiquement à elles si elles s’avisaient de me répondre. Ce n’est qu’avec les femmes que j’étais clément. Elles, je voulais les séduire, les charmer, m’en faire apprécier. Avec la bande nous avions un repaire, un endroit où nous réunir à l’abri des regards. Il s’agissait d’un petit cabanon dont George avait la clé. C’est là, entre autre, que nous faisions tourner les joints, écoutions de la musique, dansant sur ces fonds sonores en étant complètement défoncé. C’est là également que se passait nos parties de jambes en l’air. Dans le groupe, nous devions être une dizaine et, lorsque nous arpentions les rues de notre quartier, tout le monde s’écartait de notre chemin, sans exception. Cela me conforta dans mon idée du monde adulte. Je n’y voyais là que des pleutres, des lâches apeurés face à des gamins de quinze ans. Comment vouloir leur ressembler, prendre pour miennes leurs valeurs, leurs idées, leurs convictions, eux qui s’effaçait face à nous, face à moi. C’était tout simplement impensable. Effectivement, il ne m’est pas venu une seule fois à l’idée qu’il était plus simple d’éviter un groupe plutôt que de le traverser afin de poursuivre son bonhomme de chemin. De la même façon, il m’était inconcevable de penser que les adultes que nous croisions n’en avaient strictement rien à foutre de nous et, tout simplement, nous ignoraient parce que nous ne faisions pas partie du même monde psychologiquement. Oui, c’est vous dire les œillères qu’étaient les miennes quant à l’interprétation des comportements d’autrui. C’est donc à cette époque, à tort, que j’ai cru que la loi du plus fort physiquement était la seule vraie, valable, tangible, donnant des résultats concrets et je n’eus de cesse de vouloir être de plus en plus violent, que ce soit verbalement ou par les poings, afin d’asseoir mon autorité sur toutes ces merdes qui étaient autour de moi. Vous vous en douterez, je n’écoutais déjà plus mes parents ni quiconque, n’obéissais qu’à mes seuls désirs, impulsions, émotions. Là aussi, ces quelques années avec la bande, m’ont laissé un bon souvenir. Elles ont été l’époque de la liberté totale, pleine et entière, car étant mineur même la justice, la police, n’avaient les moyens d’empêcher mes actions, qu’elles soient ou non délictueuses. Je n’étais pas encore dans le macabre, mais bel et bien dans le pire, la surenchère et, étroit d’esprit comme l’on peut l’être à cet âge-là, l’avenir ne pourrait être fait de roses ou de colombes.

Instinct de vie, souffle du cœur
Esprit malice paresse par peur
Honte ma nuit de chaque instant
Creuse mon abîme en légers vents
Détruit tout acte par son suivant
Petit je suis car sans élan
Sinon de fuir, nuire puis tuer
Au seul gré de ma lâcheté
Pour oublier sans cesse
Où se nichent les caresses
Baisers si salvateurs
Où est la merde dans l’honneur ?
Je la demande et la réclame
Elle est la terre de nos âmes
Je ne te veux pas si différent
Je l’extirpe donc de ton sang
T’anéantis si tu m’attaques
Puis te range dans un grand sac
Car que m’importe tes retombées
Tu n’es plus qu’un parmi les uns
Même pas une tige renversée
Un simple pétale sans son sein
Est-ce cela qu’on appelle haine ?
Je ne suis qu’un banal gène
Social, racial, bestial
De condition, de soumission, d’éducation
Sans autre mission que la pression
A encaisser, ingurgiter pour du loyal
Que j’aime tant être dans l’illusion
De mon action d’âme enragée
Elle seule m’offre la vision
De ce mirage qu’est liberté
Aux sons des aboiements
Qui nous élèvent vers les cieux
Il n’y aura pas d’internement
Il n’est de cage pour les dieux

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