dimanche 15 mars 2015

Chacun est seul - Chapitre 13

XIII


Une cours d’assise est une grande arène qui n’a rien à envier aux arènes antiques où se déroulaient les jeux du cirque et les combats de gladiateurs. La géométrie est la même, circulaire, avec une moitié de cercle réservé au peuple et l’autre à l’empire de la magistrature. Cependant, contrairement à l’époque antique, l’accusé, l’objet des jeux, celui sans qui le spectacle ne se peut, n’est pas situé au milieu de l’arène. Lui n’est pas le véritable enjeu de tout ce qui va se jouer, il en est surtout l’alibi, car les vrais acteurs de cette mise en scène solennelle sont essentiellement les témoins, les experts, le procureur, les avocats et, surtout, le code pénal. L’alibi que j’étais, comme tout accusé, n’est finalement qu’une justification aux diverses lois qui nous concerne. C’est en leur nom que l’on nous juge et non en fonction des divers êtres que nous sommes. Si la loi te dit que tu peux tuer, comme en temps de guerre, alors tu ne seras pas inquiété, aussi abjecte puisse être tes crimes. Mais si la loi estime que dans tel cas de figure tu n’as pas à tuer, tu seras sanctionné en son nom, même si tu étais en légitime défense. Ta vie, ton histoire, ne sont qu’accessoires, histoire de donner un semblant de consistance à l’enjeu véritable : la défense de la loi et son application.
Cette logique n’est pas propre aux seules institutions judiciaires, il en va de même dans toutes nos institutions, éducation nationale comprise. Dans une classe  les élèves ne compte pas et, dans une certaine mesure, les professeurs non plus. Leur administration leur demande d’appliquer un programme, c’est leur code pénal, et c’est au nom de ce programme qu’ils se démènent. Est-ce que l’élève, le professeur, sont dans le rythme ? Car c’est là tout ce qui importe et tant pis pour ceux et celles qui n’auront pas pu tout assimiler. Là aussi, n’en déplaise aux concepteurs de ces programmes, ils ne sont pas faits pour des individus particuliers. Les tables de la loi, quel que soit les secteurs auxquels elles s’appliquent, sont des dogmes et face à eux nous n’avons que quatre possibilités d’action. Soit nous nous y soumettons totalement, soit nous les contestons et les remettons en cause, soit nous les supprimons, soit nous en construisons d’autres. Mais dans ce puzzle gigantesque où les ramifications de certains dogmes s’imbriquent les uns dans les autres, d’une institution à l’autre, d’un corps de métier à l’autre, l’individu est absent et, l’individu, c’est vous, pas une abstraction, mais qui n’est pourtant jamais l’enjeux des règles du jeux. La règle et elle-seule est l’enjeu et vous, moi, ne pouvons qu’espérer qu’elle soit la plus clémente possible envers nous.

Lors de mon procès, j’étais inculpé d’Homicide Involontaire. Le code pénal explique parfaitement ce que cela signifie et les peines encourues en conséquence, et ce n’était certainement pas à moi de remettre en cause cette définition. Il relevait des avocats, du procureur, des juges et jurés de garder, redéfinir ou modifier mon chef d’inculpation. Contrairement aux gladiateurs d’antan je ne pouvais prendre mon glaive pour mettre à mal mon adversaire, autrement dit la loi. Seul l’empereur et ses comparses, influencés ou non par les avocats, les témoins ou le procureur, avaient ce pouvoir.  Une semaine avant l’ouverture de mon procès j’étais convoqué au palais de justice pour un entretien avec le magistrat qui, justement, allait me juger. Ne connaissant pas cette procédure, je m’y rendis inquiet. A quoi servait cet entretien ? Quelque chose avait-il changé ? Allait-on me reprocher autre chose ? Y avait-il de nouveaux éléments dans la procédure alors que l’instruction était close depuis deux ans ? Cependant l’entretien se passa de manière si courtoise que c’était à se demander si nous serions bien face à face quelques jours plus tard pour juger de mon sort. Le juge m’expliqua que je devrai me rendre à la prison de la Santé la veille de la première audience et que j’y resterai incarcéré le temps du procès. La liberté sous contrôle judiciaire c’était fini, et les choses sérieuses allaient commencer. Lorsque je me rendis à la prison, j’avais emmené avec moi un grand sac de linge destiné à m’habiller pour les années à venir, ainsi que de gros cahiers vierges pour y coucher par écrit tout ce qui me passerait par la tête. Effectivement, peut-être plus en prison que dans toute autre situation, il faut s’occuper. Ne pas le faire, c’est ouvrir grand la porte à la folie. Je ne me souviens plus exactement de la manière dont s’est déroulé mon procès. Chaque matin on m’extrayait de ma cellule pour me conduire au palais de justice. Là j’étais pris en charge par deux gendarmes, menottes aux mains que l’on m’enlevait lors des audiences. Je me souviens du défilé des témoins, le patron et la patronne du café « Le Mickey », les experts, les questions que me posait parfois les juges, les interventions des jurés auprès de certains experts en médecine, mais j’avoue que j’étais complètement largué, à l’ouest, et avait beaucoup de mal à suivre tous ces débats.    C’est lors du procès que j’appris que Michel avait une femme et deux enfants. Ce fût un coup de massue supplémentaire. Sa famille vivait au Burundi et leur ambassade se portait partie civile en leur nom. Non seulement un homme était mort par ma faute, mais de plus je privais définitivement deux enfants de leur père.

Cela me ramena à ma propre histoire, à mes rapports avec mon père, un père absent la plupart du temps, une absence dont j’ai longtemps souffert. Mais  au moins lui était vivant, accessible, même si cela n’était pas toujours aisé. Mais que vous dire sur mon père, ce lâche, ce fainéant, enfant de l’un des hommes les plus riches du Maroc en son temps, enfant qui grandit dans un palais, pas moins que çà, pourri, gâté jusqu’à la moelle, qui parlait huit langues et n’avait jamais fait aucun effort dans sa vie. Il était également un menteur doublé d’un charmeur, excellant dans la matière tant envers les hommes que les femmes, son verbe en ayant séduit plus d’un, réussissant ainsi à emprunter de l’argent aux uns et aux autres, leur faisant miroiter je ne sais quoi, créant ainsi son entreprise lors de notre arrivée en France, entreprise qui déposa le bilan quelques années plus tard, alors que j’avais dix ou onze ans. Avant de rencontrer ma mère il travaillait dans la diplomatie et, vu son caractère, son tempérament, je suis d’avis qu’il aurait été bien meilleur diplomate qu’homme d’affaire. Lorsque son entreprise fit faillite, du jour au lendemain tout changea au sein de notre famille et c’est donc à cette époque qu’il commença à s’en prendre physiquement à ma mère. Mais il faut avouer que ma mère, cette bretonne, n’était pas habile avec lui. Chaque jour mon père se levait vers dix heures et une fois son café pris et sa toilette terminée, il attaquait le whisky. Buvait-il une bouteille par jour ou plus ? A cela s’ajoutait les bières et le vin. Quoi qu’il en soit chaque soir il était ivre et ma mère, cette emmerdeuse née, ne trouvait pas mieux que de lui prendre la tête à ce moment-là. Généralement cela se passait lors des dîners. Aussi, comment s’étonner que les claques et les verres fusent en conséquence ? Systématiquement je descendais chez nos voisins, ma seconde famille, afin qu’ils les séparent et les calment. Pendant quatre ans mon frère, ma sœur et moi avons vécu au rythme de ces disputes, mon père vidant parfois ses verres de vin sur la gueule de ma mère et, elle, s’emparant parfois d’un long couteau de boucher pour se protéger. Ce n’est que lorsque j’eus quinze ou seize ans que ce manège s’arrêta. Entre-temps j’avais effectué mes premiers vols, commis mes premières fugues, me faisais régulièrement renvoyer des collèges où j’étais alors, avais un éducateur que je rencontrai une fois par mois et avais, plus ou moins régulièrement, des comptes à rendre à une juge pour enfant. Mon père ne me faisait plus peur, ne m’impressionnait plus et c’est déterminé qu’un jour j’allai le voir pour lui dire ma vérité, les yeux dans les yeux. Je lui promettais de lui rendre personnellement chaque coup qu’il porterait sur ma mère. Sa réaction fut un grand éclat de rire, mais une chose est certaine, jamais plus il ne la toucha. Mon père, sans doute à cause de sa culture  marocaine, musulmane, ne s’est jamais occupé de ses enfants. Pas de leçons de vie, rien sur l’importance ou non de certaines valeurs et, sur ces points précis, ma mère fit de même. Ils nous demandaient simplement d’être polis, respectueux de l’autre, d’obéir et de bien travailler à l’école. Comme vous l’aurez compris, leur couple battant de l’aile, j’étais d’avis qu’ils pouvaient se mettre là où je pense toutes leurs attentes envers moi. C’en fut fini de leur autorité et, à cet âge, l’adolescence, dès lors que les paroles de vos propres parents n’ont plus aucun impact sur vous, imaginez mon attitude envers les attentes du reste du monde.

Néanmoins, même si c’était régulièrement la guerre civile à la maison, je garde un bon souvenir de ces années. Effectivement, elles furent le temps de mon émancipation, de mon apprentissage du terrain, de la rue, des constats que je faisais en observant les comportements des uns et des autres face au type de voyou que je devenais, des années où j’ai découvert, appris puis maîtriser le pouvoir du verbe, de la parole. Qu’est-ce qu’un coup de poing ? Pas grand-chose au final, on s’en remet. Mais l’humiliation verbale, qui plus est en public, est un châtiment bien pire que tous les coups de la terre. Celui qui ne sait pas répondre est vite amalgamé à un être faible et, de là, il n’en faut pas beaucoup pour l’envisager comme un être capable de lâcheté, un pleutre dont il vaut mieux se méfier, un couard avec lequel on prend ses distances. De même, c’est toujours grâce au verbe qu’un jour j’ai fini par plaire aux femmes. Grâce à ma rhétorique j’étais respecté et apprécié de mes copains, moi qui était pourtant loin d’être le plus fort, le plus beau ou le plus viril, et je n’ai pu que constater que mon bagout et mon audace plaisaient aux femmes. J’aimai les faire rire, excellente méthode d’approche et, à cet âge con, l’adolescence, je le faisais régulièrement sur le dos des uns ou des autres, à leur détriment, faisant et défaisant des réputations au gré de mes humeurs. Beaucoup me craignait alors que je n’étais ni une terreur ni un bagarreur. Simplement et contrairement à la majorité d’entre eux, je bravais l’interdit d’un magistral doigt d’honneur, n’hésitant pas à l’enfreindre. A partir de là j’étais potentiellement dangereux car je remettais en cause l’ordre établi, tous les  ordres établis, du prof d’école au policier, et on ne pouvait jamais être sûr de mes actions ou réactions. A l’époque, bien plus que les gamins de mon âge, mes ennemis étaient les adultes.  Ils étaient les responsable de ce monde de merde, un monde où ma mère se faisait frapper, un monde qu’ils fabriquaient, entretenaient, faisant que mes parents n’ayant plus d’argent pour m’acheter une paire de chaussure, je du marcher en charentaise pendant plus d’un mois dans Paris.  Le monde des adultes était mon ennemi et ma seule envie était de le détruire. Combien en ai-je insulté, provoqué, voire tapé sans qu’ils ne sachent pourquoi ? Je me souviens de ces nuits où, plus enragé que de coutume, je sortais de chez moi avec un marteau à la main. Marchant le long des trottoirs, mon but était de casser le plus possible de vitre de voiture. D’aucun appellerons cela de la casse gratuite, mais en ce qui me concerne c’était un acte de rébellion contre le système, un système qui permet à ceux qui ont l’argent d’avoir une voiture et de manger à satiété, laissant aux autres leurs seules deux jambes pour avancer et contempler leurs réfrigérateurs vides.

Tout n’est que coup de fusain éphémère et assassin
Y compris l’espoir d’une place dans ce monde de surenchère
Il est vain le temps du surhomme la réalité est si chère
J’ai tant cru en l’amour en l’amitié de nos voisins
Tant couru pour le partage de nos passions
Que vous comprendrez que je doute  de ma raison

Les maîtres assoient leur place sur des montagnes de désillusions
D’où coulent les fleuves de pauvres gens qui se débattent
Entre hier et aujourd’hui bien loin des illusions
D’un monde meilleur qui obstinément refuse de prendre date

Je voudrai être insensible être l’inhumain qui observe
Ne sachant ni les saisons ni leurs fleurs
Être une pierre en lieu de ce cœur qui s’énerve
De tous ces efforts qui n’agacent même plus la douleur


Ces années m’ont également appris la valeur de l’argent, son pouvoir énorme, si énorme qu’il fait fuir ou venir vers vous selon le montant de vos finances. Dans mon enfance, toutes les semaines mes parents recevaient ou étaient invités par leurs amis. Du jour au lendemain, suite à la faillite de leur société d’import-export, ce fût fini. Que dois-je en conclure aujourd’hui ? Chacun est seul. Je n’y vois là que la seule vérité. Une seule conclusion s'impose alors, ne sois jamais dans la merde. Quelque soit les gens qui t’entoure personne ne bougera pour toi si d'aventure trop de problèmes se trouvaient sur ta route. Qui que soit ton entourage, quoiqu’il fasse, quelque soit les fonctions, le statut de ceux et de celles qui te témoignent leur estime, leur respect ou une quelconque marque de considération, qui semblent même parfois t’apprécier au point de se dire ami de ta personne, ils te délaisseront tôt ou tard si ta situation te dotait d'un compteur financier inférieur ou égal à zéro, quelque soit l'heure ou le jour de la consultation de tes comptes. Bien sûr tous se diront accablés par ta situation mais c’est surtout gêné qu'ils seront. Tu auras mis sous leurs yeux, tu seras face à eux l’incarnation vivante et réelle de ce qu'ils redoutent de devenir. En d'autre terme c'est l'échec que tu symboliseras, cet état inadmissible et inacceptable, totalement incompatible avec les valeurs économiques qui guident aujourd'hui tous nos modes relationnels. De ton entourage tu ne dois donc rien attendre si tu es dans la merde, si ce n’est beaucoup de soupirs et une quantité non négligeable de diverses formes de désintérêts. Qu’attendre alors du reste, de tous ces autres que tu ne connais pas et que tu ne connaîtras jamais, de tous ces autres qui, planqués derrière leur écran d'ordinateur, ne te penseront jamais hormis sous l'un de tes quelconque numéros - Sécu, CAF, Assedic, compte bancaire, etc.- ou sous l'une de ces nombreuses étiquettes radicales à consonance pré définitive, voire définitive au vrai parfum de l'exclusion - chômeur, rmiste, sans papier, invalide, sans lieu fixe, handicapé, etc.- étiquette sociale qui te seras de suite affublée si par malheur, suspect maudit, le début du fond commençait à s'étaler sous tes pieds. Comment t'y es-tu pris questionneront-ils? Qu'as-tu fait de ta chance? Ne mérites-tu pas ce qui t’arrive? As-tu fait ce qu'il fallait? Mais savais-tu seulement ce qu'il fallait faire?! Ils sont là les prémisses de ta relégation, amorces effectives des modifications en cours de ton statut toujours précaire. Rien n'est jamais donné te diront certains, rien n'est jamais acquis reste mon unique certitude. Avec ou contre ton gré tu es ainsi catalogué. A peine installé dans le ventre de ta mère, dépourvu de toute conscience du vivant, il existait déjà une case pour ta personne. Tout était prêt, tout était là, dont la liberté et ses formules chimériques qui, pourtant, restent le cœur de ta pensée. Tu n'es qu'un acteur dans le système, un matricule parmi tant d'autres. Quoi qu'il t'arrive n'oublie jamais cette évidence. Passif, actif, insignifiant ou signifiant tu ne peux être que ce que le système te permet d'être. Il instaure le bien et décrète le mal à l'attention de chacun d'entre nous, il élabore des règles et des lois indistinctement applicables à tous et à toutes, qui que tu sois et où que tu sois sur son territoire. Mais rien, absolument rien dans cet échafaudage gigantesque n'est la conséquence directe de ta personne, de celui ou de celle que tu es intrinsèquement, qui existe bel et bien, indépendamment de tout concept. Le système trace des lignes, décide sans toi des perspectives, impose des mœurs et définit ce qu'est un Homme, ce qu'est une Femme telle une colonne vertébrale qui impose à tes mouvements la moindre forme de leurs courbes. Que pèsent alors tes simples vertèbres ? Crois-tu vraiment que tu es libre dans ta pensée, que tu es libre de tes actes ?
Le système, ou la société, ce concept générique qui n'est pensable qu'en théorie, bien qu'il soit au cœur même de toutes nos gymnastiques quotidiennes, fait de toi quelqu'un qui ne peut exister, qui jamais ne sera dans sa galaxie « théorétique » ou tu baignes néanmoins de la tête aux pieds. Pourtant la présence de ton image dans le miroir sous-tend clairement que tu existes, que tu es là et vraiment là! Mais ce « là » que tu contemples chaque matin devant ta glace ne sera jamais ton « là » dans le système. Il est le « là » de ta conscience, il est un « là » avec toi-même, inaccessible au reste du monde.
La machine est partout, c'est vrai, tu dois t'y adapter et non le contraire. Le coup est rude pour l’ego lorsque l'implacable mécanique de cette logique amène un jour ton détriment. Mais ne le savais-tu pas depuis toujours? Car aucun dé n'était pipé. Dès le premier souffle de ta carcasse dans le royaume du monde vivant toute ta vie était pliée, pesée, postée et emballée. Tu te plieras à la machine, tu avaleras son règlement ou sa matrice te détruira. Ton père, ta mère, puis tous et toutes, consciencieusement, se sont souciés de le graver au plus profond de ta mémoire. La méthode est bien huilée, elle est parfaite en chaque point, nauséabonde mais efficace, aucune issue ne t’est laissée. L’impasse est prête à t'accueillir, à t'encercler de tous ses bras. Comment manger, comment parler, comment dormir, comment apprendre, ainsi seraient les bases de ton dressage. Tous ont tendance à l'oublier, certains sont prêts à le nier mais tu n'es qu'un animal, un animal domestique et paresseux. Comme lui tu as appris à obéir, à te soumettre en t'appliquant plus ou moins consciencieusement. N’était-ce pas là le prix de tes desserts, de tes bonbons et autres câlins de ton enfance? Le carré de chocolat, comme n'importe quel sucre donné au chien, n'est qu'un outil de récompense parmi tant d'autres. De la poupée à ton ballon, de la gamme boy à ton scooter, tout sera bon pour t'allécher, pour t'incruster dans les neurones le bien fondé et les bienfaits de ce que tu vis. Les stock-options, le 13ème mois, les primes diverses de nos salaire et toutes les soldes des 4 saisons ont exactement cette même fonction. Sois également conscient que l'objet même de ton dressage n'était pas de t'amener à être l'enfant modèle de notre imaginaire collectif. Jamais il n'en fût question et jamais ce ne le sera. L'unique objet de la méthode consistait à te rendre, une fois adulte, entièrement soumis et dépendant du seul système, assujettit à sa vindicte quelque soit ta place hiérarchique dans ses circuits!

Cette nuit
Je referai encore le monde
Et donc mon monde dans ce monde
Sans aucune foi, sans plus y croire
Une autre ronde dans ma ronde
Pour me délier des plaies de l’aube
En exhumant de mes sous-sols
Le dernier-né de mes cadavres…

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