vendredi 5 juin 2015

De notre monde...

5 juin 2015


Ainsi hier j'étais out, rayé de la carte, aux abonnés absent, ayant dormi toute la matinée et une partie de l'après-midi. Pourtant je suis sorti, mais j'étais somnolent, un peu comme un funambule, et malgré que j'avais mon ordinateur avec moi, je n'ai pas eu le courage d'écrire quoi que ce soit. Il y a des jours comme ça où le corps, la tête, ne répondent plus, comme s'ils échappaient à votre contrôle. C'est comme un maux de tête, on se subit et quoi qu'on essaye, quoi qu'on tente, rien n'y fait, le maux de tête subsiste.

Ce matin je reprends donc mon petit rythme habituel, quotidien. Bien que levé depuis 5h00 du matin, je me sens en forme et, je ne sais pourquoi, prêt à en découdre verbalement avec quiconque me dirait des conneries. Oui, depuis quelques jours je me sens d'humeur battant, presque attaquant, peut-être même agressive. En ce moment je suis dans un débat qui concerne l'enfant, la GPA, l'adoption, la manière de procréer. Effectivement je fais partie d'un groupe sur Facebook qui s'appelle « Les amis de Michel Onfray », ce philosophe qui, avec son ouvrage « traité d'athéologie » a fait polémique. Oui, si vous voulez lire quelqu'un qui détruit par A+B la religion chrétienne et, plus largement, les trois religions monothéistes, ses ouvrages s'adressent à vous. Donc depuis quelques jours je suis en plein débat sur la signification à donner au désir d'enfant, sur ce que signifie être mère, être parent, sur la moralité ou non de la procréation assistée, les mères porteuses, etc. De même, j'aborde également la question des modèles familiaux, n'hésitant pas à faire référence aux travaux d’ethnologues, pour insister sur le fait qu'il existe d’innombrables modèles familiaux, dont certains sont complètement aux antipodes de notre modèle occidental. Effectivement, selon le modèle familiale en question, la perception du rôle et de la place de la mère, du père et de l'enfant peut varier du tout au tout, ainsi que l'éducation qui en découle. Je verrai où ce débat me mène, sur quoi il débouchera, même si dans le fond je me fou de convaincre ou de faire douter mes interlocuteurs tant mon monde, celui du cancer et de la mort, de la survie, des soins, trouve risible, presque apitoyant, de se quereller sur le sujet de la GPA, etc. L'enfant, comme tout être, ne demande que de l'amour, voilà mon point de vue, et peu importe comment il est venue au monde. Je pense donc à ce mouvement « La manif pour tous », qui m'a fait halluciner tant ses membres sont réactionnaires.

Du coup je pense à la religion, surtout à la religion musulmane que je méconnais presque complètement, à tous les débats qu'elle a suscité et suscite encore. Oui, on parle beaucoup de laïcité ces dernières années. On a même interdit le port du voile ou de tout signe ostentatoire religieux dans nos écoles, chose qui n'étais pas le cas lorsque moi-même j'étais enfant. Oui, je le pense sincèrement, je crois que les musulmans sont les nouveaux boucs émissaires de notre temps, en France et ailleurs en Europe. Alors je m'interroge. Pourquoi ? Je pense que tout a commencé avec les attentats du 11 septembre. Oui, c'est là que l'occident a commencé à avoir peur des « arabes », je le crois. Moi-même je me suis demandé qui étaient ces tarés qui se lançaient dans une guerre de religion au 21ème siècle. Tout le monde connaît la suite de l'histoire jusqu'à nos jours, DAESH, la Syrie, tous les attentats commis au nom de l'islam, etc. Bien entendue, ces fous de Dieu, appelons-les comme-ça, ne sont qu'une minorité. Il y a plus d'un milliard de musulmans dans notre monde et ils ne sont que quelques milliers à nous pourrir la vie. Mais non, nous avons trop peur et ne savons comment la gérer, la maîtriser, voire l'éradiquer. Alors nous les mettons tous dans le même panier, c'est plus simple pour essayer de les éloigner de nous, les tenir à l'écart, voire les faire disparaître du territoire. Bref, nous réagissons aussi sottement que ces fous de Dieu qui, eux-aussi, nous mettent tous dans le même panier, musulmans y compris si ces derniers ne pratiquent pas leur foi comme le voudraient ces illuminés. Marine Le Pen, son parti, ont encore de beaux jours devant eux...

Mais assez parlé de politique, de religion, de mères porteuses, de tous ces débats qui nous divisent plutôt qu'ils nous unissent, là n'est pas la sagesse, du moins je le crois. Cependant où est la sagesse, je ne saurai vous le dire ? Oui, je serai bien présomptueux de vous en donner une définition. Le dico dit : « Idéal supérieur de vie proposé par une doctrine morale ou philosophique ; comportement de quelqu'un qui s'y conforme. » Il dit aussi : « Qualité de quelqu'un qui fait preuve d'un jugement droit, sûr, averti dans ses décisions, ses actions. » ou « Qualité de quelqu'un qui agit avec prudence et modération. » Pour ma part, je veux bien admettre que la sagesse est un idéal supérieur, mais supérieur à quoi exactement ? Cela sous-entends clairement qu'il est des formes de pensées qui sont « inférieures », ou tout au moins pas dignes d'être considéré comme sages. Du coup je reste perplexe, car qui suis-je, que sais-je de si précieux, pour juger de l'avis, de l'opinion d'autrui, de son jugement ? Comme lui et ceux et celles qui sont considéré comme des grands sages, j'ai mes croyances, mes doutes, quelques convictions, peut-être même des certitudes, même si j'essaye de m'en défendre, et je n'ai jamais vu ni entendu dans ma vie l'opinion d'une personne devenir la vérité de tout le monde. Oui, le mot « supérieur » me dérange grandement. De même, le dico, toujours lui, parle d'un jugement droit, sûr. Il me semble que les terroristes sont sûrs de leur jugements. Donc là aussi, ce terme me dérange et, ce, grandement. Juger, c'est comme faire tomber la sentence, la guillotine, il n'est de place pour rien à ses côtés. Quelque part, émettre un jugement c'est être sectaire, même malgré soi. D'ailleurs, en ce moment même, en écrivant ce que j'écris, je suis sectaire, ne laisse pas de place à d'autres alternatives, pas de place à votre pensée. Enfin, le dico parle d'agir avec prudence et modération. Je pense qu'il faut également penser avec prudence et modération, pas seulement agir. En cela, dans ce début de définition, oui, je peux entrevoir une certaine forme de sagesse. Mais la modération, est-ce le propre de l'homme ? Le sommes-nous naturellement ou est-ce par la force des choses, parce que nous vivons en communauté, à commencer dans le noyau familial, que nous nous efforçons d'être modérés ? Franchement, je n'ai pas de réponse absolue à cette question. Par contre je constate que notre monde est violent, très violent, et pas forcément du fait d'actes physiques ou de guerres. Non, déjà économiquement c'est une poudrière bien plus meurtrière que bien des conflits. Je pense même que l'économie, la finance, l'argent, est le plus grand fléau de l'humanité et que c'est ce dernier qui engendre tous les autres fléaux, qu'il s'agisse de guerre, d'exploitation des enfants, de l'esclavage passé, etc.

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