dimanche 14 juin 2015

Ce dimanche...

14 juin 2015


Ce dimanche est une étrange journée, une de plus, où il me semble faire tout un petit peu l'envers, pas dans le bon ordre, dans le bon sens. Je me suis levé assez tôt ce matin, vers 8h00 il me semble, et une demi-heure plus tard, tandis que Cynthia se levait à son tour, je partais dehors à la recherche d'un café. Malheureusement, à cette heure, aucun café n'était ouvert sur Rennes, tout au moins dans les endroits que je connais. En désespoir de cause, j'ai donc été dans une boulangerie, me suis prit quatre pains au chocolat, puis ai pris le métro pour aller à la gare. Effectivement, là-bas je trouvais un café ouvert. Une fois installé, j'hésitais à sortir mon ordinateur. En effet et, ce, depuis quelques jours déjà, je constate que mon esprit a bien du mal à s'éveiller le matin. Oui, je suis quelque peu léthargique, presque somnolent. Je pense que cela est dû à mon traitement médical, à la cortisone que j'ai baissé la dose il y a justement quelque jours. Moins de cortisone, c'est moins de sensations d'hyper-activité, l'esprit n'est plus ouvert à peine réveillé, alerte, prêt à fonctionner. J'ai donc pris un café à la gare, mais de suite il me paru évident que je rentrerai après à la maison pour me recoucher. C'est donc vers dix heures que j'ai retrouvé mon lit et ne me suis réveillé qu'aux alentour de quinze heure. A présent il est dix-neuf heure, je suis à une terrasse de café depuis trois bonnes heure, mais mon esprit n'est pas pour autant éveillé. Donc depuis tout à l'heure je consulte mes mails, ai été sur le forum de la ligue contre le cancer, comme chaque jour, et ne me sentant pas la force d'écrire, c'est sur facebook que j'ai fini. Au moins là, il n'est nul besoin de penser beaucoup, c'est du surfait généralement, et j'y vais en général pour lancer des mots d'humours à mes amis ou à ma famille. Bref, nul besoin de réflexions profondes, pas de trituration des neurones, et lorsqu'on est mal réveillé, c'est parfait.

Il est donc 19h00 et pourtant j'ai l'impression d'être en début d'après-midi, c'est dire le décalage qu'il y a entre ce que j'éprouve et la réalité. Je me dis que ce décalage, quelque soit le thème, le sujet, l'acte, la personne, entre ce que j'éprouve et ce qui est, doit être fréquent, peut-être même constant. Alors je m'interroge. Qu'est-ce que la réalité ? Ce que j'éprouve ou ce qui est, toutes ces choses, tous ces êtres que je ne saurai connaître précisément, quelque soit l'attention que je leur porte ?

A côté de ça, je pense à mon blog qui ne comporte que du texte. Je me demandais si je n'allais pas y mettre quelque photos pour que vous, lecteurs, lectrices, sachiez un peu mieux quels sont les visages derrière mes mots. Cependant, cela ne vous en dira pas plus sur moi ou qui que ce soit, c'est clair. Vous n'aurez que des images sous vos yeux, mais les visages parlent, je le crois, et parfois bien plus que les mots. Je vais donc réfléchir à la chose et agirai en conséquence.

Je repense à mon état mou, léthargique, et à la baisse de la cortisone que je prend. Cela signifie qu'en baissant les doses de médicaments, je me rapproche de mon état « naturel ». du coup, je trouve le résultat peu glorieux, peu flatteur. J'ai l'impression de devenir une loque, un peu plus encore, une idée peu réjouissante, mais au final, je le constate, je l'accepte ou, plus exactement, je m'y résigne sans colère et sans pincement au cœur. Alors je me demande comment sera la suite, la suite après ma séance de radiothérapie à venir, après ses effets secondaires, après la diminution des médicaments qui, si tout se passe bien, devrait alors reprendre. Oui, dans quel état physique et psychique serai-je ? Ce sera la surprise, une fois de plus...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire