Danses
Les murs de la politesse
N’ont de cesse de me blesser
Monstrueuses apparences
Impasses de vérités
Point de noblesse dans leurs caresses
Ils sont cette laisse à mon cou
Qui s’évertue à m’égarer
Dans le maintien artificiel
De nos danses officielles
Où toutes et chaque nous nous perdons
Loin des bords de plage de notre enfance
Plus de paradis perdu ou retrouvé
Via le chant moelleux, mielleux
De ce coton savant qui avance à tâtons
Dans le creux orgueilleux de nos oreilles
Plus de téton à fignoler
A fabriquer ou à séduire
Je dis « dégage »
A cette star pornographique
Son soleil mort
Sa mer liquide
Est bien trop flasque
Pour que ses claques
M’atteignent encore
Le monde est brique
Du diabolique au féerique
Réalité virtuelle, éloge de nos prétextes
Seules nos fesses sont sur une chaise
Bancale, banale, qui rime pourtant
Avec le fleuve absurde que sont nos vies
Tous et toutes nous dansons
Faisons danser, parfois valser
Cramponnés à la chimère
De l'avenir si prometteur
Professionnels du rêve permanent
Il n’y a plus aucun espoir...
(1998)
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