vendredi 19 juin 2015

Fin de semaine

19 juin 2015


Alors, par quoi vais-je commencer, sur quoi je vais écrire, ai-je seulement idée de ce que je veux dire ou non, imprimer ou pas ? Là, je sort de mon examen, une IRM, une de plus. Pour la passer sereinement, je me suis bourré d’anxiolytiques, mes fameux Xanax, prenant en une matinée ce que je prends habituellement en une journée. Donc là, je suis encore shooté, mais mon cerveau fonctionne. Tout à l'heure, dans la salle d'attente de l'hôpital, je pensais à plein de chose sur lesquelles écrire. Oui, plusieurs sujets me traversaient la tête. Mais depuis que je suis parti de l'hôpital, plus rien de vraiment prenant ne vient assiéger mon esprit. Je constate juste que le moral, l'humeur agréable, sereine, n'est toujours pas au rendez-vous. A force cela en devient déprimant et, déjà, je pense à ma prochaine séance chez mon psy. Servira-t-elle à quelque chose, j'en doute fortement, mais je veux l'espérer, tout comme je veux espérer que d'ici-là un déclic se sera produit dans ma tête, mais surtout dans mon cœur. Oui, c'est insupportable de ressentir la contrariété, l'anxiété et, ce, quoi qu'il se passe ou non. En ce moment je ne suis pas en forme et c'est peu de le dire. Je ne suis pas en état d'être à l'écoute des états d'âmes des autres, surtout s'ils sont similaires aux miens. Effectivement j'ai mon propre fardeau, fardeau que je fais en plus porter à Cynthia, comme si elle en avait besoin, et il est donc hors de question que je m'encombre d'autres déceptions, d'autres calvaires que peuvent vivre les uns ou les autres. De toute les façon, même si je le voulais, je ne pourrai strictement rien faire de positif pour eux.

Depuis ce matin je pense à Lila. Plus précisément je pense à elle tous les jours, mais plus particulièrement encore ce matin. Oui, lors de mon IRM, c'est à elle que je pensais, comme si elle m'accompagnait. Cette saloperie de machine dans laquelle, une fois plongé à l'intérieur, on se sent dans un cercueil, voire plus à l'étroit que dans ce dernier, elle connaît. Peut-être même a-t-elle subie plus d'IRM que moi. Donc oui, Lila est ma « partenaire » virtuelle privilégiée, sans doute parce que notre cancer est logé au même endroit, dans notre tête, notre cerveau, tout ce qui fait au bout du compte l'identité que nous pensons être la nôtre, cerveau qui, s'il est trop endommagé, nous modifie irrémédiablement et, ce, du matin au soir. D'autre part elle est d'origine algérienne, elle a habité, vécu, grandi au Maghreb, région qui fait également partie de mes origines, même si je ne connais en rien ses lieux, sa culture. Oui, mon père était un marocain et je ne pense pas que la culture marocaine soit très éloignée de celle de l'Algérie. Mais il se peut que je me trompe, car nous, français, ressemblons-nous vraiment à des allemands ou des polonais ? Notre culture est-elle la même ? Certes, nous pouvons trouvez quelques ponts, mais je crois, peut-être à tort là encore, qu'aucune culture ne ressemble à la nôtre. Nous sommes un peuple de râleurs, mais ne bougeons pas souvent, ou plus aussi souvent que naguère, du temps du Front populaire ou des années soixante. A côté de cela nous avons des valeurs pour lesquelles nous sommes prêt à nous battre, telle la liberté d'expression, de penser, quitte à ce que cela dérange notre voisin. Mais revenons à Lila. Je découvre également que c'est une artiste. Elle peint, dessine, et dans mon esprit seul l'art peut exprimer véritablement les choses, bien plus que les mots, poésie mise à part. Oui, la poésie se sert de mots pour essayer de décrire l'indescriptible, l'imperceptible, mais la poésie n'est pas ses mots en eux-mêmes, mais ce qu'il y a derrière, c'est-à dire d'autres mots, toujours, qui eux-mêmes sont invisibles et pourtant là, nous l'éprouvons, le ressentons, et c'est leur univers, l'ambiance dans laquelle ils nous plongent qui fait tout le charme et la valeur de la poésie. Mais aujourd'hui, qui lit les poètes ? Nous sommes dans un systèmes où nous ne voulons que des modes d'emploi, sur tout et sur rien, mais se retrouver seul avec soi-même, avec son cœur et de l'inconnu à assimiler, à vivre, non, cela n'intéresse plus personne. Plutôt que de lire un poème qui traite d'amour, nous préférons acheter « Les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus », un mode d'emploi parmi d'autre qui nous épargne de rechercher qui nous sommes, qui est l'autre. Oui, nous préférons rester avec des stéréotypes, ce qui est amplement plus facile, ne demande aucun travail sur soi-même ou envers l'autre. Mais encore une fois je m'éloigne de Lila et écrire sur elle, c'est comme lui écrire directement, c'est comme si elle était à mes côtés, assise  à la table qui est près de la mienne, prenant elle-aussi un café ou un chocolat, bref, il m'est agréable de l'imaginer parce que je me sais dans la même galère qu'elle, exactement la même, par rapport à la maladie s’entend, car il est clair que nos vies quotidiennes ne sont pas du tout les mêmes, que nos responsabilités n'ont rien en commun et, enfin, elle a bien plus la volonté et le désir de vivre que moi, cela est certain.

Je ne peux m'empêcher de penser à Cioran qui a écrit : 

« Tous les germes, bons et mauvais, sont en nous, sauf celui du renoncement. Quoi d'étonnant que nous nous agrippions aux choses spontanément et qu'il nous faille de l'héroïsme pour le mouvement inverse ? Si la faculté de renoncer nous avait été octroyée, nous n'aurions eu d'autre effort à fournir que de condescendre à exister. » (« Ébauches de vertige »)

Effectivement, malgré ma morosité, l'énervement qu'elle engendre en moi, je ne peux renoncer, comme Lila et tous les autres. Oui, je m'accroche à la vie, ou tout au moins je fais tout pour essayer d'avoir le moral, le garder, le préserver, car je ne veux plus revivre dans ma tête les démons de mes années d'antan, celles de la mort de Michel, celles où la mère de ma fille a tenter de me voler mon enfant, oui, tout cela je n'en veux plus et je ne peux renoncer à l'espoir d'y parvenir. Il en va de même envers la maladie et c'est pour cela que je me soigne, veux me soigner, parce que je ne peux renoncer à la vie, quoi que je pense de cette dernière, quoi que je pense de nous en général. Donc je m'agrippe spontanément à tout ce qui peut me mener ou me maintenir dans ce chemin. Mes séances de radiothérapie, je le sais bien, ne sont que foutaises. Elles ne sont là que pour retarder l'inéluctable, mais celui-ci viendra bien assez tôt, je n'en doute pas une seule seconde. Pourtant je m'agrippe, m'accroche, me raccroche à elle pour tenter de continuer à espérer. Alors, tout au moins en ce moment, je me demande ce que j'espère qui soit si cher à mon moral ? Une rémission, un véritable répit, voilà ce que j'aimerai, que je n'entende plus parler de cancer pendant au moins deux ans, trois ans et plus si possible. Oui, j'en ai marre de l'avoir toujours dans mes pattes et si j'étais un héros, ce n'est pas cesser d'espérer que je ferai, mais je préparerai mon suicide, ni plus ni moins, histoire de ne même plus condescendre à exister. Est-ce une vie que d'exister dans ces conditions ? Pour certains et certaines, oui, c'est toujours la vie et peu importe l'épée de Damoclès. Vous ne pouvez savoir à quel point j'envie ces gens-là. Oui, j'aimerai connaître les secrets des rouages de mon cerveau pour voir les choses ainsi. Mais de tout temps, ou presque, mon cerveau s'est construit autrement et, ce, depuis le début de mon adolescence. Tout le temps, avant même de connaître Cioran ou quiconque dans son optique, je ne voyais que poussière, faux-semblants, égoïsmes, contradictions, non-sens à l'existence.

A l'instant, pendant que j'écrivais ce qui précède, deux personnes se sont assises à une table située à côté de la mienne et l'un des messieurs commença à entamer la discussion avec moi. C'était deux témoins de Jéhovah et, pendant vingt bonnes minutes, nous avons échangé sur la foi, Dieu, la vie après la mort, la bible, Jésus, la science. Toute cette conversation s'est passé dans la convivialité, l'ouverture d'esprit, et même si nous sommes restés chacun sur nos positions, nous nous sommes quitté en bons termes. Dois-je voir dans cette rencontre le signe de quelque chose ? Car que font-ils exactement, sinon d'essayer de transmettre un message d'espoir aux incultes comme moi ? Tout message d'espoir est bon à prendre, c'est là mon point de vue, même si je lis Cioran par ailleurs. Oui, après cette discussion, j'envie encore plus ceux et celles qui croient en Dieu, qui ont la foi, qui pense que notre vie ici-bas n'est qu'une étape, qu'un passage, et que celle qui suivra sera enfin la vraie vie, une vie sereine et apaisante. Cependant, comme je l'expliquai à ces deux messieurs, la foi, c'est comme tomber amoureux. Cela ne se commande pas, c'est là ou ce n'est pas là et, dans mon cas, cela n'a jamais été là.

Du coup, je ne sais plus où j'en étais dans mes tergiversations initiales, ils ont perturbé malgré eux le déroulement de ma pensée d'alors, mais je ne leur en veux pas car l'échange ayant été agréable, j'ai le sourire à présent. Mais je vais revenir à Cioran, à un autre de ses fragments qui correspond à mon optique de l'existence :

« J'ai commencé à baisser à partir du moment où l'extase a cessé de me visiter, où l'extraordinaire est sorti de ma vie. A la place devait s'installer un étonnement stérile et anxieux, qui risque à la longue de se dévaluer, de s'avachir, de perdre tout, même l'anxiété. »  (« Ébauches de vertige »)

Quant m'a quitter définitivement l'extase ? Lorsque je fus la cause de la mort de Michel. Oui, depuis ce jour, plus rien, absolument plus rien, même pas la naissance de ma fille, ne m'a mis dans un état de ferveur. Certes, j'ai eu depuis des moments d'enthousiasmes, des instants gais et agréables, mais jamais plus je n'ai éprouvé l'extase. A partir de là, dès lors que vous n'êtes plus capable d'éprouver ce type de sentiment, plus rien ne vous surprend vraiment et, petit-à-petit dans mon cas, vous en devenez blasé, vous devenez une porte en fer, en métal, qui s'alourdit de plus en plus avec le temps, devenant chaque année un peu plus lourde à manœuvrer. Il n'y a que lorsque j'ai appris l'existence de mon cancer que cette dernière s'est retrouvée à nouveau grande ouverte. Elle laissait ainsi entrer en moi le vent, la neige, la tempête et son vent glacial, je n'avais nul endroit où m'abriter, me protéger, ne pouvant que subir les intempéries. Quelque part j'en voudrai presque à ceux qui m'ont annoncé cette nouvelle. Depuis, ma lourde porte a recommencé à se fermer, aussi sûrement que j'écris ces lignes, et si mon étonnement stérile par rapport à toutes les incohérences de notre monde a entièrement disparu, il reste cependant des parcelles d'anxiétés qui s'incrustent encore en moi. Vont-elles à leur tour se dévaluer, disparaître, fondre comme neige au soleil ? Oui, ce serait mon souhait le plus profond. Mais pour se faire, j'en ai bien conscience cette semaine, il me faut faire la paix avec moi-même, donc avec mon cancer et tout ce qu'il signifie pour moi.

D'abord, je ne me sens pas dans un combat, pas du tout, mais bel et bien dans la survie. Ceux qui se battent contre le cancer, ce sont les médecins, notre entourage, mais pas nous, là est mon point de vue. Nous, nous ne pouvons que subir les traitements, voire les demander. Oui, quelque part nous sommes passifs tandis que la maladie, paradoxe, est active. De même, faire la paix avec mon cancer, c'est accepter, et non pas se résigner, à ce qu'il ne me foute plus jamais la paix, c'est accepter à l'avance, comme un projet, les prochaines métastases qui feront leur apparition, accepter que, de fil en aiguille, elles boufferons inévitablement mon cerveau, faisant alors de moi un légume ou quelque chose qui s'en rapproche. Enfin, pour faire la paix avec moi-même, et de cela je m'en rend de plus en plus compte, il faut que je révise ma notion du temps, mon rapport à ce dernier. Oui, comme le dit Mamy, cela ne fait pas avancer les choses que de se contempler toute la journée avec, justement, comme seule horizon cette même journée. Comment faire des projets dans ces conditions ? Comment accorder quelque regard que ce soit à l'autre ? Et s'il n'est pas quelque chose ou quelqu'un pour nous sortir de notre torpeur, alors nous restons enfermés dans notre bouteille, jour après jour, au même endroit, ne découvrant plus rien, ne vivant plus rien. Quoi que l'on pense de Cioran, je sais que cela n'est pas sa philosophie. Il n'est pas contre le mouvement lui, il se demande juste à quoi ça sert. D'ailleurs, dans le fond, il n'est pas contre grand chose, non, mais il ne cesse de nous questionner sur l'utilité ou le bien-fondé de ces choses, de l'être, comme Pierre Desproges, humoriste décédé, le faisait dans ses chroniques politiques. Donc voilà mon enjeu, mon défit, ce à quoi je ne dois pas renoncer, me réconcilier avec moi-même afin d'avoir le sentiment, à nouveau, de faire partie d'un tout, l’humanité, aussi peu glorieuse soit-elle dans mon esprit, mais comme c'est mon espèce, je ne peux la renier sans me renier moi-même.

Alors pour remédier à mon humeur actuelle, à cet état d'esprit à la con qui gâche mes journées, je vais me forcer à faire quelque projet. J'emploie le terme « forcer », car c'est comme un véritable effort que je l'éprouve, les douze travaux d'Hercule. Quelque part cela tombe bien parce qu'hier Cynthia me disait vouloir aller au Mont Saint-Michel. Donc dès demain, je vais commencer à organiser cette excursion, cette balade, à la préparer pour que tout se fasse bien. De même, puisque nous savons maintenant où nous allons devoir habiter dès le mois d'août, je commencerai également dans les jours à venir à rechercher un logement, voire une maison si possible. Je vais également me renseigner sur Montbéliard, voire un petit peu à quoi ressemble cette ville, ce que l'on en dit, ce qui s'y fait, quel climat en hivers, en été, etc. De même, sitôt trouvé le logement, je verrai s'il y a là-bas une antenne de la ligue contre le cancer ou d'autres associations du même genre afin de prévoir des rendez-vous. Enfin, si nos moyens financiers le permette, je passerai peut-être mon permis de conduire, non pour le plaisir de conduire, mais pour pouvoir aller voir ma fille, la prendre et l'emmener chez nous, car même si sur une carte de France Montbéliard est plus proche de Vichy que ne l'est Rennes, à son âge, ma fille ne pourra pas voyager seule pour venir à moi à cause de toutes les correspondances en trains. Enfin, parce que Montbéliard m'a l'air d'être une très petite ville, avoir un véhicule me permettra d'aller visiter d'autres paysages, d'autres villes, dont Besançon par exemple. En l'état, psychologiquement, je me prépare donc à quitter Rennes, la Bretagne, à contre-coeur, vraiment, en espérant que je ne serai pas trop déçu par ce que je découvrirai dans le Doubs.

Enfin, puisque j'ai mêlé Cioran à cet écrit, je ne peut résister à la tentation de vous soumettre une dernière de ses citations :

« Suivre sa pente au lieu de chercher son chemin. » Ce mot de Talleyrand me poursuit. Depuis des années, en contrecarrant ma « pente », je me tourne vers des formules de sagesse étrangères à ma nature, je m'emploie à neutraliser mes mauvais penchants, au lieu de me laisser aller, de me vouer à... moi-même. C'est un séducteur, c'est le génie du salut qui m'a tenté, et, en y cédant, ne fût-ce que par moment, j'ai contribué de mon mieux à la déstabilisation de celui que j'étais et que j'aurais dû rester. On n'est soi qu'en mobilisant tous ses travers, qu'en se solidarisant avec ses faiblesses, qu'en suivant sa « pente ». Dès qu'on cherche son « chemin », et qu'on s'impose quelque modèle noble, on se sabote, on s'égare... »  (« Ébauches de vertige »)

Ma pente, je le crois, c'est de me prendre la tête, sans arrêt, pour un oui ou pour un non, puis de refuser, d'exclure de mon environnement la méchanceté gratuite, la bêtise (non l'ignorance qui n'est pas la même chose), certaines valeurs qui ne résonnent plus dans mon oreille, telle l'ambition, la virilité. Oui, je crois que je suis condamné à avoir sans cesse des hauts et des bas avec mon état d'esprit, tel que c'est le cas depuis plus de trente ans maintenant. Peut-être ais-je un sérieux problème psychologique, peut-être n'est-il que bénin, mais lorsqu'il se manifeste, tout devient compliqué pour moi, plus rien n'est simple, fluide, alors même qu'aucun problème ne se trouve sur ma route. Dans le passé, plus d'une fois, j'ai cherché à emprunter, à construire un chemin noble, mais pour se faire je devais côtoyer, fréquenter des personnes qui ne me convenaient pas, dont l'univers et les valeurs étaient aux antipodes des miennes. J'ai ainsi perdu beaucoup de temps et d'énergie pour rien. Certes j'ai eu l'argent alors, c'était le but de ce noble chemin que je m'évertuais à suivre, mais il ne m'a amené aucun épanouissement personnel, ni dans le cadre professionnel ni dans les soirées convenues que je passais avec mes collègues avides de plus d'argent encore. Je ne sais qu'elle était exactement ma pente alors, mais je suis d'avis que si je l'avais suivi j'aurai été dans des mouvements contestataires, militants, que ce soit au sein d'une association, d'un syndicat ou d'un parti politique. Oui, j'étais fait pour ouvrir ma grande gueule, hurler au grand jour ma pensée, aussi fausse était-elle alors, mais non pour conter fleurette à des clients potentiels tout en cirant leurs chaussures pour faire plaisir au porte-monnaie de mes patrons. Société de merde, je n'en démords pas, en tout cas celle que j'ai côtoyé et, refusant de me mettre en harmonie avec ma pente, j'ai donc été une de ces merdes. Je ne peux m'empêcher de me dire que cela à conduit, de fil en aiguille, à mon histoire avec Michel et à bien d'autres aussi glauques. Oui, il faut savoir s'écouter, oser aller dans le sens qui, l'on le sent, nous conviens, même si cela peut être laborieux, pénible, mais au moins nous savons pourquoi nous faisons ce que nous faisons et ne pouvons, en conséquence, le regretter.

« Novalis : « Il dépend de nous que le monde soit conforme à notre volonté. » C'est là exactement le contraire de tout ce qu'on peut penser et ressentir au bout d'une vie, et, à plus forte raison, au bout de l'histoire... »  (Cioran, « Ébauches de vertige »)

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