vendredi 5 juin 2015

Ambiguïté de l'être

Ambiguïté de l'être


Il n’y a plus de jours
Ni de nuits
Uniquement hier, aujourd’hui, voire demain
Imbriqués dans l’instant incessant
Bref, concis, placide
Sans fin cependant

Coudes à coudes
Jambes contre jambes
Y cohabitent
Deux sœurs jumelles
Irrémédiablement
Soudées, accouplées
Dos à dos cependant

Chacune sur leur terre
Ignorantes de l’autre contrée
Qui, pourtant, est le sens, l’origine,
La limite de leur monde
La fontaine et le puits
La vie ou la mort
Du commun paysage
Elles déploient des directions
Elaborant, échafaudant,
Chaque courant d’air de la raison
Imaginant, inventant
Des nuages gris ou un ciel bleu
Un soleil avant l’orage
Ou la tempête après l’été
Saisons diverses envisageables
Toutes virtuelles cependant

Sur le fin fil de la logique
De leurs courses effrénées
Subsistent clairement deux perspectives
Qui, jamais, ne se croiseront
Dans le regard de qui devra
Départager, punir ou réunir
A seule fin de contenir
Dans l’espace de son cœur
Ces deux folles qu’il abrite
Pour le meilleur et pour le pire
Bien malgré lui cependant

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