vendredi 24 avril 2015

Vendredi

24 avril 2015


Il est 9h30, je suis debout depuis une bonne demi-heure et viens de m'installer à une terrasse de café, « L'affiche », mais je crois que j'ai mal choisi ma terrasse ce matin. Effectivement, sur la petite place où je suis situé, les marteaux-piqueurs n’arrêtent pas, il y a des travaux et même le grondement des voitures qui circulent place de la Porte de Saint-Cloud serait plus agréable à mes oreilles. Tout à l'heure je dois déjeuner avec Tony dans la brasserie de Martial située en plein cœur de Paris, près de la place du Châtelet.  Je pense à ma fille, me demande quand nous reverrons-nous, pendant les grandes vacances ou non. Je pense également à son troisième trimestre scolaire. Sera-t-il meilleurs que le second ? Sera-t-elle moins fainéante ? A cette heure je ne sais si elle est réveillé ou non, sinon je l'aurai appelé. Je lui téléphonerai plus tard dans la matinée ou la journée.

Ce matin il fait encore beau sur Paris, même si la météo annonce des pluies dans la soirée et pour le week-end. Demain ou dimanche je reverrai ma sœur une dernière fois avant de repartir pour Rennes. Cela me fait plaisir car elle est bien plus calme et posé que ma mère. Ce matin, à peine étais-je levé que ma mère se ruait déjà sur moi avec ses remèdes miracles anti-cancer. Je lui ai alors dit que je n'en voulais plus et suis immédiatement retourné dans ma chambre, me suis habillé et suis sortis. Je prend donc mon petit-déjeuner dehors, un double express en l’occurrence.

Je viens d'avoir Cynthia au téléphone qui, à peine réveillée, est déjà dans la métaphysique de l'existence, se projetant à après sa retraite, seule dans la maison qu'elle aura acheté, convaincue qu'après moi elle ne se remettra plus jamais en couple, que sa maison sera à l’écart de tout et de tous et qu'à cette époque, ses parents étant fatalement mort, elle sera seul au monde, se demandant alors à quoi lui serviront la réalisation de tous les projets qu'elle aura d'ici-là. J'aurai dû lui répondre qu'au lieu de se projeter si loin, elle ferai mieux de profiter de ce qu'elle vit actuellement car demain, par accident ou maladie, il se pourrait bien qu'elle disparaisse avant ce lointain que serait sa retraite.

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