mercredi 8 avril 2015

Écriture automatique - Dieu ?

8 avril 2015

 
Écriture automatique

Certains jours sont comme de la soie tandis que d'autres nous envoie outre-tombe. Je pense au sport, à la vie, vivacité de l'improbable où nous sculptons dans un désert notre destin, notre destinée, à partir de briques qui n'existaient pas, que nous avons créé, inventé de toute pièce, élaborant ainsi un échafaudage, un plan d'avenir, une planète dans l'univers terrestre, la nôtre, celle qui ne peut être celle d'un autre, d'une autre, où nous seuls avons les repères, connaissons les clefs, n'ouvrons la porte que lorsque bon nous semble, se souciant peu de la faire connaître ou de la partager avec le plus grand nombre. Nous la voulons à notre image, image que nous nous sommes construites également, à partir de chimère, de rêve, de vérité pré-établi, y mêlant valeurs et idéaux, eux-même pré-construits, instruits par nos parents, nos livres scolaires et autres sources de ce que nous appelons bien pompeusement la connaissance. Mais que connaissons-nous exactement, hormis notre cœur, ce qui s'y éprouve, ce qui ne peut être nommer, ou alors si mal nommer qu'il vaudrait mieux se taire plutôt que d'essayer d'expliquer, justifier, comprendre ce qui s'y passe.

Le cœur et les méninge ne sont pas un bon couple, trop souvent ils sont en conflits et le pire des conflits n'est jamais dans nos neurones, mais bel et bien dans notre cœur, ce que nous ressentons, éprouvons, parfois jusqu'à la torture. Aucune pensée en soi n'est capable de torturer si le cœur ne l'accompagne pas, strictement aucune. Même une certitude ne se peut sans que le cœur ne l'éprouve. Si ce dernier ne nous renseigne pas sur tout ce qui nous traverse la tête, alors nous ne savons que faire de nos pensées, nous ne savons justement plus quoi penser de nos pensées.

Kilomètres, route sans horizon, tel me paraît nos trajectoire. Nous sommes l'infiniment petit comparé au cosmos, à l'univers, à tout cet espace où ne sommes même pas une épingle à cheveux. De même, notre temps de vie est ridicule de sa par sa courte durée, ridicule lorsqu'on pense à l'âge de la terre, à l'âge de notre soleil, à l'âge de l'univers, univers dont nous ne connaissons rien, dont nous ne savons même pas son pourquoi, pourquoi il est là, pourquoi il existe, et dans la démesure de nos ego nous prétendons donner un sens à notre vie, à la vie tout court, un sens à la mort, et je pense là aux religions, religions que je maudis tant elles sont sources de conneries, de non-sens, d'absurdité, de véritables contes pour adultes, pour enfants, pour nouveau-né, et nous osons nous prétendre intelligent, race supérieur, alors que nous ne sommes que des insectes, ni plus ni moins, insectes sectaires, insectes racistes, insectes xénophobes, vulgaires animaux peureux qui se consolent, cherchant à se rassurer à travers les fables que nous ont légué d'autres vulgaires êtres humains. Aucune divinité dans tout cela, en tous cas aucune divinité à notre attention car divinité il y avait, face à l'immensité de l'univers et de tout ce qui le compose, qu'en aurait-elle à faire de notre piètre sort ? Dieu n'existe que pour combler le vide sidéral qu'est notre incompréhension de notre condition. Face à elle nous avons peur, nous sommes perdu, plus rien n'a de sens et, parce que nous ne voulons pas nous bouffer les uns entre les autres par peur d'être bouffé par plus fort que nous, nous inventons des raisons de ne pas le faire. Que ces dernières soient religieuses ou non, nous avons besoin de sens. Pourquoi n'est-ce pas ainsi pour toutes les autres formes de vie animale ? Est-ce que les chats se prosternent devant un totem ? Est-ce que les dauphins font des rondes pour que leur pêches soient bonnes ? Est-ce que les éléphants prient la nuit lorsque vient la pleine lune ? Est-ce que les cigales fredonnent comme un chœur d'église ? Non, il n'y a que nous, êtres humains, pour inventer de pareilles inepties ? Pourtant notre condition ne possède aucun mystère. Nous sommes là pour vivre, tout faire pour ne pas mourir, pour ne pas être manger, et un jour nous mourons. Tout est clair, tout est limpide, c'est là la seule vérité tangible.

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