mercredi 8 avril 2015

Des diverses formes de mort

8 avril 2015


Ce matin, événement exceptionnel ces derniers temps, au lieu d'être entrain de dormir je suis déjà dehors. Il est 10h00, je suis dans le quartier Saint-Anne, les rues sont calmes, peu de piétons, d'autres cafés ouvrent, les gérants mettent en place les tables, les chaises, et il y a déjà du soleil. C'est presque comme un parfum d'été. Pour une fois, j'ai bien dormi cette nuit, presque d'une traite, je ne me suis réveillé qu'une seule fois pour me rendormir aussitôt. Cependant, contrairement à ce que je croyais hier, mon sentiment de malaise par rapport à l'hôpital où j'ai remis les pieds pour ma consultation n'est pas complètement passé. Oui, c'est comme si j'avais reçu une gifle, de celle qui vous réveille, qui vous font redescendre sur terre. Depuis mes dernières séances de radiothérapie, je n'avais plus vu ni hôpitaux ni médecins. Ainsi, chaque jour s'estompait ma réelle situation, s'effaçait petit-à-petit ma juste condition, celle d'un malade porteur de la mort en lui.

Hier soir, un sénateur impliqué dans une affaire judiciaire s'est suicidé. Moi qui porte la mort en moi, qui la sait se développer et se propager, je ne sais plus quoi penser du suicide, de ceux et celles qui font ce choix. Je me dis qu'auparavant ils n'ont jamais eu peur pour leur vie, je ne peux le croire, car si tel avait été le cas, non seulement il comprendrait la valeur de cette dernière, sa précarité qui fait que chaque jours vivant est un cadeau du ciel, de la nature, mais de plus il aurait forcément du recul avec les affaires humaines, qu'elles soient d'ordre affectives, matérielles ou judiciaires. Ce député s'est suicidé pour une question d'honneur, pour une valeur morale dont la vie et la mort se foutent éperdument, et je crois donc qu'il n'a rien compris à rien. Du coup je pense à Dédel, mon meilleur ami de jeunesse, lorsque j'avais vingt ans, avec qui je n'ai fait aucun quatre cent coup hormis fumer des joints et, de temps à autre, prendre une ligne d'héroïne. Lui aussi s'est suicidé quinze ans plus tard, laissant sa femme, Laure, et ses deux filles. Était-ce là aussi pour une question d'honneur ? Je le pense également, car un être déprimé, qu'est-ce ? C'est quelqu'un qui n'est pas satisfait de sa condition, ce qui implique qu'il a donc une idée de ce qui est une « bonne » condition. Quelqu'un de déprimé, comme l'était certainement Dédel et ce sénateur, se regarde et se considère alors comme une merde, voire une sous-merde, car il constate que ce qu'il vit ne correspond pas à son idéal. La majorité d'entre nous vivons cette situation sans pour autant être dans un état dépressif. C'est parce que nous parvenons à prendre du recul, nous admettons que tout n'est pas possible, nous acceptons et intégrons que l'injustice existe, que l'immense majorité des valeurs auxquelles nous sommes attachés ne sont, justement, que des valeurs, des constructions, et qu'il ne faut donc pas en faire des vérités absolues. Je pense que ceux et celles qui se suicident, comme les kamikazes et les terroristes qui se font sauter, sont des êtres abreuvés de certitudes quant à leurs valeurs, n'envisageant pas qu'une vie puisse être mener par d'autres valeurs que les leurs et, sitôt leur petit monde mis en déséquilibre, par une affaire judiciaire par exemple, faisant que leur vie prend une autre tournure que celle qu'ils envisageaient, alors ils pètent un câble. Ils ne se tuent pas pour des raisons métaphysiques, ils ne se tuent pas parce qu'ils souffrent dans leur chair, physiquement, ils ne se tuent pas parce qu'ils se savent condamnés par je ne sais quelle maladie mortelle, non, ils se tuent au non d'une valeur, d'une idée, comme un enfant serait prêt à se tuer en découvrant que le père noël n'existe peut-être pas, voire pas du tout. Oui, je pense qu'on se suicide lorsqu'on a rien compris à la valeur de la vie, et je distingue le suicide de la mort assisté, celle qui concerne uniquement des gens en fin de vie ou qui ne vivent plus du fait de leur handicap. Pourtant ces derniers, avant de demander une mort assistée, le non acharnement thérapeutique ou l'euthanasie, du fait de leur maladie mortelle et invalidante, forcément invalidante, n'ont pu que comprendre la valeur de la vie, la chance d'être là un jour encore, un jour de plus, éloignant ainsi le jour de la fin, le jour de la mort. Alors pourquoi font-ils ce choix-là un beau jour, pourquoi choisissent-ils cette autre forme de suicide ? Je pense que c'est parce qu'il n'arrive plus à profiter du moment présent, que le jour de plus n'est qu'une nuit noire dans leur calvaire, calvaire parce qu'il n'y a plus de plaisir à être, à exister, à apprécier la présence de nos proches, soit parce que nous sommes cloués au lit, complètement dépendant d'autrui, soit parce que nous savons que c'est le sort qui nous attends et que ce n'est pas dans ces conditions que nous voulons mourir. Là aussi, cela nous renvoi à nos valeurs. Chacun a son idée sur ce qu'est mourir dignement, sur ce qu'est la dignité, et je crois que c'est beaucoup en fonction de cette valeur, de notre définition de la chose, que nous prenons   notre décision de continuer à nous battre contre la maladie ou de baisser les bras. Cependant, parce que nous connaissons la valeur de la vie, nous ne nous suicidons pas, nous ne mettons pas un terme sciemment à notre vie pour tel jour à telle heure. Certes, dans le cas de l'euthanasie par exemple, nous pouvons décider d'accélérer le processus, mais en règle générale l'euthanasie s'adresse à des personnes inconscientes, dans le coma, dans la mort cérébrale, ou a des personnes totalement invalides qui ne peuvent même plus communiquer avec leur environnement, être en interaction avec leur entourage. Est-ce une vie que de vivre cela ? Où trouver du plaisir lorsque l'on est dans l'un de ces états ? De même, décider un beau jour de ne plus se soigner, ne pas vouloir d'acharnement thérapeutique, n'est pas non plus un suicide. Oui, cela précipitera évidement ce qui est de toute façon inéluctable, mais nous laissons faire la nature, notre corps faire leur boulot et c'est eux et eux seuls qui ferons sonner le glas au moment de notre fin.

Dans toutes ces histoires, suicides ou non lorsqu'on est atteint d'une maladie mortelle, quelque soit notre choix, les notions de courage ou de lâcheté n'ont plus grand sens. Effectivement, tous nous avons peur de notre mort bien plus que de celle des autres, qu'il soit notre parent, compagnon, enfant ou autre. Donc se suicider demande une certaine forme de courage. Mais à cela on peut rétorquer que c'est de la lâcheté, que celui qui se suicide le fait parce que, justement, il n'est pas assez fort pour accepter de vivre ce qu'il vit. On dira alors de lui qu'il est un être faible. Partant de cette logique, considérant que n'est fort que celui qui accepte sa condition, alors tous les cancéreux sont des êtres forts, moi y compris, bien que je me sente tout ce que vous voulez sauf fort. Non, j'ai surtout peur de ma mort et c'est pour cela que je ne précipite pas l'heure de ma mort, c'est pour cela que j'accepte les soins et tous leurs effets secondaires, c'est pour cela que j'essaye de garder et préserver mon moral, c'est pour cela que je tente de prendre le plus de recul possible avec bien des êtres, bien des idées, bien des valeurs, afin de ne pas sombrer ni même entrouvrir la moindre brèche vers la déprime, la dépression. Est-ce cela être fort ? N'est-ce pas plutôt une certaine forme de lâcheté lorsque l'on sait sa maladie mortelle inguérissable ? Oui, pourquoi attendre, pourquoi faire tant d'efforts pour vivre alors qu'une majorité de ces efforts nous indisposent ? Là encore, je pense que lorsque nous apprenons que nous allons mourir, lorsque le médecin nous annonce le diagnostic, lorsqu'il est clair que le temps nous est compté, qu'à chaque réveil l'épée de Damoclès est au-dessus de notre tête, au-dessus de notre journée, lorsqu'il est clair que nous risquons à tout moment de ne plus voir nos proches, ceux que l'on aime, ceux avec qui nous nous sommes construits et avons construit, lorsqu'il est clair que défile de manière fulgurante tout le déroulement de notre vie et que cette dernière, inéluctablement, va se terminer, oui, je crois qu'il n'est que dans ces moments que nous comprenons la valeur de la vie, la valeur d'une journée, la valeur d'un instant. Aussi, tant que faire se peut, puisque la fin est annoncée, je pense que nous n'avons alors qu'une seule envie, celle de profiter au maximum de ces instants si brefs, d'en faire le plein autant que se peut, et il n'y a ni courage ni lâcheté dans cet état de fait. Il y a juste le souci de ne plus perdre son temps dans des affaires ou avec des personnes qui ne le méritent pas afin de se consacrer exclusivement à ce qui peut nous apporter un peu de plaisir dans ce déplaisir qu'est notre maladie. Oui, même si nous avons peur de notre mort, nous ne l'occultons pas pour autant, je pourrai même dire que nous l'attendons comme l'on attends quelqu'un sur le perron, tranquillement assis dans un fauteuil, inquiet mais néanmoins dans une certaine forme de sérénité.

Hier, lorsque je suis parti de l'hôpital, c'est cette forme de sérénité qui a disparu brusquement, brutalement. L'inquiétude a été plus forte qu'elle, beaucoup plus intense, face à l'idée de ma mort. Je dois donc à nouveau relativiser cette échéance qui, de toute les façons, n'est pas pour après-demain en l'état actuel des choses.

Il est 14h30 et depuis une heure je recherche sur internet des blogs qui traitent du cancer. En l'état je n'en ai trouvé qu'un auquel je me suis abonné. Si j'ai bien compris il est tenu par une femme atteinte d'un cancer du sein, mais comme je n'ai pas lu l'intégralité de ses articles je ne sais si elle a été opéré ou non. Son blog est ouvert depuis 2013 et elle publie en moyenne deux à trois article par mois. Je ne lui ai pas laissé de commentaire, elle ne saura pas que je l'ai lu aujourd'hui, mais la lecture m'ayant fatigué, je ne me suis pas senti en état de lui laisser un message. Tout à l'heure je retournerai sur son blog, après avoir récupéré, et lui laisserait un mot. Quoi qu'il en soit, vu la teneur de son dernier article, son cancer n'est pas guéri, voire est inguérissable. De même, j'ai vu sur internet qu'il y avait des forums sur le cancer et j'hésite à m'inscrire à l'un d'entre eux. Oui, je préfère les échanges via les blogs, via les articles des personnes concernées, plutôt que les échanges avec de parfaits anonyme dont je ne peux avoir la moindre idée de qui ils sont ou de ce qu'ils font. On va dire que je trouve les forums trop impersonnels et moi ce que j’apprécie, c'est l'intimité, aussi minime soit-elle.

Il est à présent 16h30 et j'ai dû rentrer chez moi en catastrophe parce que mon propriétaire voulait visiter la cave afin de cimenter le sol, m'interrompant dans ce que j'écrivais précédemment. Du coup, une fois chez moi je suis retourné sur le blog de cette femme cancéreuse et lui ai laissé un commentaire sur son dernier article, lui promettant de repasser lire ses autres articles. A présent je suis dans le quartier République et attends que Cynthia m'appelle à la fin de ses cours de Fac, vers 18h00. Comme demain elle a sa journée libre, je vais faire en sorte qu'elle me rejoigne au café où je suis afin que nous prenions un verre ensemble, en amoureux, loin du travail et de la maladie.

Là je pense à Paris, à mes amis, à ma famille, et me demande quand je reverrai tout ce petit monde. Je revois mon quartier, celui ou j'ai vécu plus de trente ans, je le revois en image, quartier dont je connais chaque pavé, chaque rue, chaque commerce, chaque entrée d'immeuble, quartier où j'ai fait tant de conneries lors de mon adolescence, commettant également des délits mineurs, oui, je me souviens et cela m’apparaît pourtant comme à des années-lumières de mon présent, de celui que je suis maintenant. L'adolescence est également l'époque où je faisais du roller presque tous les jours. Souvent je les prenais la nuit, mettais mon casque de walkman sur les oreille et partais pour de longue randonnée dans Paris. Le plus souvent je suivais les berges de la Seine, allant de mon quartier à la Tour Eiffel, puis poussant le chemin jusqu'au Louvre et, en général, arrivé place du Châtelet, place qui est au centre de Paris, je faisais demi-tour et rentrai à la maison. Lors de ces ballades, je filais comme le vent, sautai de trottoir en trottoir, évitant les passants et les voitures, m'élançant comme si je partais à l'aventure. Avec la musique dans mes oreilles, je n'entendais plus le bruit des moteurs et m'envolais avec des airs de pop, de rock, je me sentais libre comme jamais, j'étais loin des disputes de mes parents, de l'école, des contraintes. Oui, j'avais alors entre quinze et seize ans, n'avais pas commis de choses irrémédiables, fatales, hormis ma sortie définitive du circuit scolaire, sans même un BEPC dans ma poche, n'imaginant pas alors quelle erreur je faisais en prenant une telle décision. Cependant, plus tard, j'ai néanmoins réussi à entrer dans le monde du travail, à de bonnes places à chaque fois, mais ma fainéantise, mon ego démesuré et une rupture sentimentale eurent raison de cette insertion. Après, il y eut l'irréparable et depuis j'ai tangué, plus ou moins selon les périodes, mais plus jamais je n'eus une vie normale, celle du métro-boulot-dodo. Tout le reste de ma vie a été décousue, jamais plus je ne suis resté plus d'une année dans un même emploi, chez un même employeur. De même, hormis la période où je me suis mis en ménage avec la mère de ma fille dans la ville de Montrouge, une banlieue parisienne qui jouxte Paris, toujours j'ai habité chez ma mère. La seconde fois où j'ai quitté le domicile familial, c'était pour rencontrer Cynthia, à Lyon, puis y rester. Pendant un mois et demi j'ai dormi dans un foyer pour SDF, le temps de trouver un emploi, de mettre un peu d'argent de côté, puis dès que je pu je pris d'abord une sous-location afin que Cynthia et moi ayons un endroit autre que les cafés pour être ensemble et, enfin, quelques mois plus tard nous emménagions dans notre premier appartement, à Saint-Étienne. Quand je repense à toute cette aventure avec Cynthia, cette rencontre aussi improbable que de gagner le jackpot au loto, c'est l'once d'une hésitation que je la referai. Quelque part, mon cancer s'est déclaré au bon moment, c'est-à dire pas trop tôt, assez tard pour qu'elle puisse suivre paisiblement, sereinement, ses études. Pour autant, cela ne veut pas dire que les choses sont simples ou faciles pour elle, surtout que contrairement à moi qui m'épanche à longueur de lignes chaque jours, elle ne dit rien de ce qui la traverse, la bouscule, lui fait peur. C'est à peine si parfois elle me dit qu'elle s'inquiète pour sa mère, avec ces mots précis, en ces termes clairs. Oui, elle n'est pas une extraverti et pour savoir ce qui se passe réellement au fond de son cœur, au fond de sa pensée, il faut qu'elle décide d'ouvrir la porte, chose qu'elle fait rarement. Cependant, même si les mots ne sont pas là, ses actes, eux, le sont. Ils parlent d'eux-mêmes, disent tout et parfois plus, et même si je ne peux mesurer la gène réelle que lui procure mon état et celui de sa mère, je sais qu'elle y pense tous les jours et agis en conséquence. Elle est présente, et pas à moitié, elle se donne et ce, complètement. Oui,je comprends qu'elle soit souvent fatiguée et je suis désolé de ne pouvoir la soulager plus du fardeau que sont nos cancers, à sa mère et moi-même.

D'ailleurs, en parlant de sa mère, je viens d'apprendre qu'elle réintégrera son domicile le 16 avril. Depuis quelque jours elle arrive à marcher avec un déambulateur, sans l'aide d'une tierce personne, ce qui est très encourageant et redonne de l'espoir, non l'espoir d'une guérison qui ne viendra jamais, mais l'espoir que ses jours ne sont pas encore comptés, qu'il reste de la marge, que si la chance le veut son cancer stagnera et ce, je le souhaite du fond du cœur, le plus longtemps possible. Ainsi, c'est dans sa maison et non plus à l'hôpital ou en maison de repos qu'elle pourra recevoir ses petits-enfants, ce qui sera nettement plus agréable pour elle. Enfin, contrairement à l'hôpital ou la maison de repos, elle pourra manger les plats qu'elle aime. Oui, cela fait plus d'un an qu'elle a dû quitter son domicile, quatorze mois loin de ses repères, de ses habitudes d'alors. Lorsqu'elle sera enfin chez elle, une infirmière passera deux fois par jour pour les soins, une fois le matin, une fois le soir. De même, chaque après-midi en semaine, une auxiliaire de vie viendra aider mon beau-père. Oui, cette sortie est un beau printemps pour elle et j'espère que l'été la requinquera encore plus. C'est Cynthia qui m'a donné ces bonnes nouvelles lors de sa pause à la Fac. Je n'ai pu qu'entendre dans sa voix sa joie de ce dénouement heureux. Comment ne pas la comprendre, comment ne pas accompagner cette joie et tout faire pour qu'elle perdure ? Oui, contrairement à il y a dix mois, la vie de sa mère n'est plus en danger, danger immédiat, et si son cancer veut bien se reposer un peu, cesser de créer des métastases un peu partout dans son corps, alors on peut se projeter avec elle dans le temps pour au moins une année. Évidement, plus elle durera et mieux ce sera.

Je suis entrain de me dire qu'avant que je n'apprenne mon cancer, je ne me préoccupais pas de la santé des gens, à commencer par celle de ma mère. De même, je ne pensais pas plus à ceux et celles qui avaient dans leur entourage une personne gravement malade. J'étais dans la compassion, certes, mais cela n'allait pas plus loin. Jamais je ne me suis véritablement interrogé sur comment se vivaient toutes ces personnes, jamais je ne me suis véritablement questionné sur tout ce qu'implique un handicap physique, qu'il s'agisse de lourdes fatigues suite à une chimiothérapie ou d'un handicap moteur, un membre en moins par exemple. Oui, j'étais sur une autre planète, pensant et m'attardant le plus souvent sur des choses futiles, non indispensable, alors que l'essentiel, je l'ai bien compris à présent, c'est la santé. Toute ma vie j'ai laissé de côté la santé, qu'il s'agisse de la mienne ou de celle des autres. La première fois où je me suis vraiment attardé sur la santé de quelqu'un, ce fut quand Tony, mon meilleur ami, eu son cancer du foi. Pour lui, aucun autre choix qu'une greffe n'était possible pour le soigner. Pendant près d'un année nous avons attendu un donneur et comme il n'y en avait pas, c'est sa femme qui lui a donné une partie de son foi. Aujourd'hui il vit grâce à cela et même si cette greffe génère des effets indésirables qui l'ont souvent reconduit à l'hôpital, il n'y a plus de trace de cancer, pas de métastases, pas d'autres tumeurs. En un sens il est guéri de ce mal. Oui, c'est la première fois que je me suis vraiment inquiété pour la santé de quelqu'un et je me souviens que je m'en voulais presque d'être en bonne santé alors que lui ne l'était pas.

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