mardi 28 avril 2015

Quand le mal revient

28 avril 2015


Ais-je le moral aujourd’hui ? Pas vraiment. Mais par où commencer tellement c'est à nouveau le bordel dans ma tête. Premièrement un rêve, encore un, m'a réveillé vers cinq heure du matin. Dans ce rêve, je m'arrivais plus à respirer, je visualisais mon poumon encore sain qui n'arrivait plus à se contracter pour respirer l'air, l’oxygène, et parallèlement je culpabilisais de m'être remis à fumer, ce qui est vrai dans les faits même si comme commune mesure avec ce que je fumais auparavant, avant l'apparition, la découverte de mon cancer. Dans ce rêve j'étais donc entrain d'asphyxier, ce qui m'a réveillé. Néanmoins j'ai essayé de me rendormir, mais vers six heure je me lavais définitivement. Là, quelle ne fût pas ma surprise de découvrir que ma tête me jouait encore des tours, exactement les mêmes qui ont précédé mon départ à Paris, des espèces de décharges électriques qui envahissent mon cerveau, laps de temps où a chaque fois il me semble partir vers une espèce de coma, de non-conscience, où tout s'arrête dans mon esprit qui semble comme terrassé. Pourtant j'ai augmenté mes doses de Solupred la dernière fois et c'est ainsi que tout s'est bien passé à Paris, au moins à ce niveau-là. De 40mg, j'étais passé à 60mg. Que dois-je faire maintenant, augmenter encore la dose alors que j'étais sensé arrêter ce médicament au mois de mai ? J'ai donc appeler l'hôpital, le service de radiothérapie, et jeudi je dois passer un scanner cérébrale en urgence et verrai mon radiothérapeute dans la foulée. D'ici-là, c'est mon médecin généraliste qui va prendre le relais. J'ai rendez-vous avec lui en fin d'après-midi et, je le suppose, nous augmenterons la dose de cortisone, c'est à dire le Solupred.

Je n'ai plus de force, mais il est vrai que je ne mange presque plus depuis des semaines, au mieux un petit repas par jour, et que cela doit jouer sur mon état général. Oui, depuis mes séances de radiothérapie, cause d'elles ou non, j'ai perdu tout appétit, je ne ressens plus la faim et manger m’apparaît comme une corvée. Aujourd'hui, privilège du bordel de mon cerveau, j'ai des vertiges, tout tangue un peu, mais je me suis forcé à déjeuner ce midi, au café^même où j'écris en ce moment. Ce déjeuner, un plat du jour, a été laborieux à manger du fait de la perte de ma dextérité de ma main droite ajouté à mon état de ce jour. Je sens le repas qui  me reste sur l'estomac, je suis essoufflé, essoufflé comme je le suis à chaque fois que je fais un mouvement maintenant.

Bref, je suis trop fatigué aujourd'hui, trop assommé pour poursuivre plus longtemps ces lignes, et c'est ainsi que je m’arrête.

2 commentaires:

  1. Pas trop la forme; pas étonnant après une semaine à Paris. Nous y avons raccompagné Zazou il y a 8 jours; nous y sommes restés deux heures en tout, impatients de retrouver la campagne normande
    Avez vous parlé à Tony de l'hémochromatose car je pense que c'est lui qui a eu une greffe du foie je crois
    Vous ferez de gros bisous à Jade; je n'aime pas trop les réseaux sociaux mais si ceux là ont pu rendre une petite fille heureuse, j'en suis ravie. Voir les gens et tout particulièrement les enfants heureux sont un très grand réconfort pour moi, le monde est souvent si noir
    Quant à Cynthia, qui semble encore fort jeune, je souhaite qu'elle ne se projette pas dans un avenir triste et solitaire. Il y a de bons moments à vivre et des élèves qui l'attendent
    Bises amicales

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  2. Bonjour Mamy et non, j'ai oublié de parler à Tony de l'hémochomatose (comme j'oublie à peu près tout en général). J'en suis désolé.

    Je comprends votre hâte de retrouver votre Normandie car j'avais la même hâte de retrouver ma Bretagne. Quant à ma fille qui a pu me voir, ce n'est pas grâce au réseau sociaux, mais bel et bien grâce à certaines personnes, en chair et en os, qui donnent matière à réfléchir. L'ordinateur, les réseaux sociaux, c'est comme un comptoir de bar où l'on peut choisir nos interlocuteurs, même si on les méconnais. Pour ma part, je m'arrange toujours pour être en contact avec des personnes, comme dans ma vie réelle, me semble en valoir le coup, qui ne m'ont pas l'air d'avoir un poichiche dans la tête et, effet de mon âge, que je sens avoir un certain recul sur bien des choses qui peuvent me tenir à coeur. Dit autrement, je ne crois pas que les chats attirent les singes et inversement. Ceux-là peuvent se croiser, mais très tôt en général leur chemin se sépare, tant sur le bitume que sur la toile.

    Quant à Cynthia, que vous dire, car je crois qu'elle se projette dans un avenir triste et solitaire et, croyez-le bien, je m’efforce de lui faire comprendre qu'il ne faut pas qu'il en soit ainsi. Malheureusement, je ne suis pas toujours sûr de parvenir à la convaincre.

    A très bientôt Mamy, je vous embrasse également, et encore merci pour votre action avec Zazou pour que je vois ma fille. C'est mon seul véritable bon souvenir de Paris, même si c'est passé trop vite.

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