vendredi 31 octobre 2014

Vers la mort

Écriture automatique


La nuit n’est pas mon avenir, je contemple les étoiles et je sais que là est ma finale destination. Rien de laborieux, tout est silencieux, et je m’en vais comme une victoire vers mon sort final. Il n’y a plus d’heureux ou malheureux, tout se mêle en un seul bloc, celui du vivant qui va mourir. Encore une fois, encore une nuit, un dernier souffle pour l’honneur, être Don Quichotte face au moulin, moulin à vent bien entendu, car tout n’est que vent dans l’existence. Plus de passage, plus de message, tout doit s’éteindre - ainsi soit-il – et si je mange encore du pain c’est qu’il est tout de même beau de croquer la vie à pleine dent. Plus de loup, plus de chiens, plus de meutes ordonnées, véritables petits soldats de plomb, écrasante majorité d’entre nous, à supporter, à endurer, dont la bêtise et la lâcheté semblent sans limite. Seules les hyènes s’y retrouvent dans cet univers d’injustice, indigeste, de faux-semblants, de râleurs en tout genre qui, jamais, n’agissent. Je leur pisse dessus, par-dessus et par-dessous, le caniveau n’est pas loin et au large il les emportera. Ma bassine est pleine de notre connerie, pleine de ma lâcheté à supporter ce cirque et, plus encore, c’est pour cela que je ne regrette rien et, même si j’en ai peur, le voyage vers la mort m’enthousiasme.


(31 octobre 2014)

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