mardi 20 janvier 2015

Poésie automatique

Il me reste encore un espoir
Que je ne saurai nommer
Il me reste encore quelques soirs
Avant de tomber assommé
Comme l’écume des vagues
Peu à peu je m’évade
Abandonne une bague
Celle du lien de nos balades
Tendres errances du passé
Face à cet avenir à tuer
Lendemains qui m’aspirent
Là où je ne pourrai plus respirer
Otage de mes cellules
Loin de toute lune
Difficile est la pilule
De mon corps, de ses lacunes
Je me jetterai bien par la fenêtre
Mais pour quitter quelle fête, quelle leçon
Il me reste quelques êtres
Mais si diffus sont tous ces sons
Je me suis remis à fumer
Et déjà le regrette
Mais chaque matin n’est que fumée
Sans mode d’emploi et sans recette
Je me lamine de l’intérieur
Et m’exclus du monde extérieur
Une fois encore je le répète
Il n’y a plus de lendemain
Que je me taise, que je vous gèle
La maladie sera ma fin
Je me sens enfermé dans ma demeure
Aussi je marche dans les ruelles
Cherchant à fuir l’ultime peur
La mort subtile à la part belle


Je réfléchi et je médite sur ce qui se passe ces derniers temps, dans nos systèmes, nos sociétés, et m’interroge une fois de plus sur la vanité des religions, de leurs apôtres et de leurs sbires. Aucune idéologie n’est bonne en soi, pas plus la mienne que la vôtre. Elles nous séparent et nous distinguent, installant distance et grande méfiance, il n’y a rien de bon dans tout cela. Je vais marcher et vais pleurer car triste visage nous montre l’humanité, d’hier à aujourd’hui et, je le crains, encore demain. Je n’y vois aucun espoir, aucune lumière, tout au plus jaillissent des étincelles, feux follets bien éphémères qui, en rien, ne change le cours de notre histoire. Non, je n’aime pas l’homme, c’est avéré et pensez bien que je le regrette.


(20 janvier 2015)

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