jeudi 8 janvier 2015

De la liberté d'expression

Aujourd’hui je suis vénère, énerver, toujours aussi en colère. C’est à cause d’hier, du moins je le pense, à cause de cette tuerie, cette boucherie chez Charlie-Hebdo. La liberté d’expression, c’était leur crime, leur vice, ce pourquoi ils sont morts à présent. Mais la liberté d’expression, qu’est-ce exactement ? Doit-on tout dire ou tout pouvoir dire ? Certes, ce ne sont que des mots et parfois ils dérangent, attaquent le cœur, l’esprit, mais tuent-ils pour autant ? Libre à nous de les ignorer, de ne pas en tenir compte, de les balayer d’un revers de mains si vraiment ils nous dérangent, nous horripilent ou nous castrent. Il parait que nous avons un cerveau, une intelligence, alors voici à quoi elle doit servir, à négliger le désagréable pour ne s’attarder que sur l’agréable. Rester obnubilé, fixé, figé sur ce qui nous déplait est la droite ligne vers la folie, la déraison, la bêtise. Nécessairement, fatalement, elle nous incite au rejet, à l’exclusion, voire à la vengeance, la haine. Cette voie n’est pas la bonne, mon propre parcours de vie me l’a appris, et c’est bien l’ouverture, la tolérance, la compréhension de l’autre même si nous ne partageons pas ses points de vues qui, seules, peuvent mettre du baume dans notre cœur.
Aujourd’hui je pense aux familles des victimes et j’ai mal, mal pour elles.


(8 janvier 2015)

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