samedi 24 janvier 2015

Du vrai et du roman

J’écris, j’écris beaucoup en ce moment, un roman, une histoire, peut-être mon histoire, peut-être celle d’un autre. Quoi qu’il en soit je replonge inexorablement dans mon passé, mes souvenirs, mes expériences et mes travers. C’est d’elles dont je me sert pour citer, témoigner, dénoncer et, très rarement, applaudir.

Ma vie, même si elle n’est peut-être pas proche de sa fin, est tout au moins à un tournant, réel virage, tant le cancer installé sur ses terres, mon corps, peut à tout moment ressurgir, s’étaler, m’envahir puis me tuer en quelques mois.

Toute histoire, y compris biographique, autobiographique, est effectivement un roman. Tout est dans l’angle, dans la présentation des faits, de ceux que l’on y insère ou non. Ainsi, si je devais écrire ma propre histoire, je pourrai n’y narrer que le bon, le meilleur de ma vie, occultant tout le reste, ce qui m’a fait hurler, enrager, crier, voire tuer. Je pourrai également choisir cet autre angle, celui des travers et des malheurs. Enfin, je pourrai faire un mixte des deux, mais quoi qu’il en soit, parce que je ne pourrai raconter seconde par seconde tout ce que j’ai traversé, parcouru, éprouvé, d’une certaine manière ce ne sera pas ma vraie histoire, mais juste un angle de vue n’offrant pas le panorama total de ce que fut ma vie.


(24 janvier 2015)

2 commentaires:

  1. Je teste, j'ai l'impression que les com se perdent.
    zazou

    RépondreSupprimer
  2. OK, je disais donc hier que ce poème aurait pu être le tien.
    La tête dans les mains assise à mon pupitre
    Guettant l'inspiration, une révélation
    Pour jeter l'encre noire d'un premier chapitre
    Mais celle-ci me fuit, se mue en obsession.

    Ma plume impatiente n'aime pas cette attente
    Dans mes doigts elle vit, elle prend le contrôle
    Dans ma main impuissante, mon esprit elle enrôle
    Et le force à coucher ses blessures latentes.

    Page vierge n'est plus, violée par le sang sombre
    Liquide intarissable qui coule de ma mine
    Extirpe de mon coeur mes pensées nées de l'ombre
    Mes maux les plus enfouis que mon âme rumine.

    La plume ayant craché mes entrailles secrètes
    Les viscères formant des entrelacs obscurs
    Des lettres et des mots, improbables murmures
    Elle tombe immobile, à nouveau sourde et muette.

    L'écriture permet d'extirper de ses tripes les blessures les plus secrètes

    RépondreSupprimer