24 août 2015
Il est 7h00, je me viens de me réveillé, déjà complètement excité, effet de la cortisone qui commence à agir véritablement depuis deux jours. Cet après-midi j'ai rendez-vous mon psy. Je l'ai rencontré la semaine dernière, avant Besançon. Notre entretien a duré peut-être dix minutes et je le quittais avec une ordonnance d'antidépresseur. J'ai été chercher cette boite à la pharmacie, mais je n'y ai pas touché. Je me demande simplement quel est ce genre de psy qui vous prescrit des psychotropes sans même connaître votre histoire. C'est la première des questions que je lui poserai tout à l'heure et, après, certainement, je lui demanderai de me diriger vers un autre de ses confrères, un confrère qui n'emploiera pas les mêmes méthodes, c'est à dire imaginer soigner le mal psychologique uniquement par des médicaments.
Ceci dit, dès que je me suis levé j'ai pris mon téléphone, sachant pourtant fort bien que personne ne m’appellerai à sept heure du matin. Mais je veux croire, espérer, que le personnel du CHU de Besançon détaché à Montbéliard m'appellera tôt pour me fixer le plus rapidement possible mes premier rendez-vous. J'appellerai aussi le Centre Léon Berard de Lyon où j'ai toujours un rendez-vous là-bas demain avec le premier radiothérapeute qui m'a suivi lors de l'arrivée de mon cancer. Oui, j'ai envie d'avoir deux avis. Enfin, en dernier recours si j'entends trop de choses discordante, j'envisage également d'aller à Paris, quitte à m'y installer à nouveau provisoirement, afin d'aller consulter à l'Hôpital de la salpêtrière ou à Gustave Roussy, voire m'y faire soigner. Quoi qu'il en soit, que ce soit Montbéliard ou Belfort, ce sont deux villes dans lesquelles il ne faut pas subitement tomber gravement malade.
En attendant je me morfond, m'inquiète, vois déjà l'aube de la mort et ne sais plus comment respirer depuis. Je me sens tourner en rond, raison pour laquelle je ne vais pas tarder à sortir, mais où aller puisqu'il n'y a rien à faire dans cette ville et, surtout, qu'aujourd'hui il pleut encore. D'entrée de jeux je savais que la montagne ne me serai pas favorable et, même si j'essaie de trouver des côtés positifs à Belfort ou sa région, rien n'y fait. De me dire que c'est peut-être là que je mourrai est déprimant, ce serai comme crever dans une prison. Donc, à l'avance, quand mon état de santé sera devenu trop critique, je déménagerai à Paris, ma ville natale, et y décéderai là-bas, à moins que je n'opte pour une solution, le suicide assisté qui se pratique en Suisse, à un quart d'heure de Belfort. Effectivement, même si je veux pourtant vivre, arriverais-je à accepter de me voir diminué petit-à-petit, jusqu'à devenir un légume, quelqu'un qui ne sera même plus capable de tenir des propos cohérents, qui aura des absences de conscience, bref, qui sera un spectacle lamentable pour lui-même et pour autrui.
Il est 7h00, je me viens de me réveillé, déjà complètement excité, effet de la cortisone qui commence à agir véritablement depuis deux jours. Cet après-midi j'ai rendez-vous mon psy. Je l'ai rencontré la semaine dernière, avant Besançon. Notre entretien a duré peut-être dix minutes et je le quittais avec une ordonnance d'antidépresseur. J'ai été chercher cette boite à la pharmacie, mais je n'y ai pas touché. Je me demande simplement quel est ce genre de psy qui vous prescrit des psychotropes sans même connaître votre histoire. C'est la première des questions que je lui poserai tout à l'heure et, après, certainement, je lui demanderai de me diriger vers un autre de ses confrères, un confrère qui n'emploiera pas les mêmes méthodes, c'est à dire imaginer soigner le mal psychologique uniquement par des médicaments.
Ceci dit, dès que je me suis levé j'ai pris mon téléphone, sachant pourtant fort bien que personne ne m’appellerai à sept heure du matin. Mais je veux croire, espérer, que le personnel du CHU de Besançon détaché à Montbéliard m'appellera tôt pour me fixer le plus rapidement possible mes premier rendez-vous. J'appellerai aussi le Centre Léon Berard de Lyon où j'ai toujours un rendez-vous là-bas demain avec le premier radiothérapeute qui m'a suivi lors de l'arrivée de mon cancer. Oui, j'ai envie d'avoir deux avis. Enfin, en dernier recours si j'entends trop de choses discordante, j'envisage également d'aller à Paris, quitte à m'y installer à nouveau provisoirement, afin d'aller consulter à l'Hôpital de la salpêtrière ou à Gustave Roussy, voire m'y faire soigner. Quoi qu'il en soit, que ce soit Montbéliard ou Belfort, ce sont deux villes dans lesquelles il ne faut pas subitement tomber gravement malade.
En attendant je me morfond, m'inquiète, vois déjà l'aube de la mort et ne sais plus comment respirer depuis. Je me sens tourner en rond, raison pour laquelle je ne vais pas tarder à sortir, mais où aller puisqu'il n'y a rien à faire dans cette ville et, surtout, qu'aujourd'hui il pleut encore. D'entrée de jeux je savais que la montagne ne me serai pas favorable et, même si j'essaie de trouver des côtés positifs à Belfort ou sa région, rien n'y fait. De me dire que c'est peut-être là que je mourrai est déprimant, ce serai comme crever dans une prison. Donc, à l'avance, quand mon état de santé sera devenu trop critique, je déménagerai à Paris, ma ville natale, et y décéderai là-bas, à moins que je n'opte pour une solution, le suicide assisté qui se pratique en Suisse, à un quart d'heure de Belfort. Effectivement, même si je veux pourtant vivre, arriverais-je à accepter de me voir diminué petit-à-petit, jusqu'à devenir un légume, quelqu'un qui ne sera même plus capable de tenir des propos cohérents, qui aura des absences de conscience, bref, qui sera un spectacle lamentable pour lui-même et pour autrui.
Il n’y a pas d’amour heureux
RépondreSupprimerRien n’est jamais acquis à l’homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n’y a pas d’amour heureux
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes
Qu’on avait habillés pour un autre destin
A quoi peut leur servir de se lever matin
Eux qu’on retrouve au soir désoeuvrés incertains
Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes
Il n’y a pas d’amour heureux
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure
Je te porte dans moi comme un oiseau blessé
Et ceux-là sans savoir nous regardent passer
Répétant après moi les mots que j’ai tressés
Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent
Il n’y a pas d’amour heureux
Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard
Que pleurent dans la nuit nos coeurs à l’unisson
Ce qu’il faut de malheur pour la moindre chanson
Ce qu’il faut de regrets pour payer un frisson
Ce qu’il faut de sanglots pour un air de guitare
Il n’y a pas d’amour heureux
Il n’y a pas d’amour qui ne soit à douleur
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit meurtri
Il n’y a pas d’amour dont on ne soit flétri
Et pas plus que de toi l’amour de la patrie
Il n’y a pas d’amour qui ne vive de pleurs
Il n’y a pas d’amour heureux
Mais c’est notre amour à tous les deux
Le poème d'Aragon que je préfère; vous pouvez acheter le fou d'Elsa ou les yeux d'Elsa, ce sont les plus beaux
Je vous écrirai plus tard; en attendant, tenez bon. Je sais, c'est facile à dire mais vous êtes toujours dans le monde des vivants
Je vous embrasse très très fort
Mamy
"Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard"
SupprimerMerci Mamy pour ce poèmes, pour vos pensée, moi que vous ne connaissez même pas, ou si peu. Demain j'irai commandé à la Fnac de la ville les livres d'Aragon que vous me citez, car là encore ce poème me plait beaucoup. Je vous embrasse de manière vraiment sincère et si la possibilité se présentait un jour, sait-on jamais, je vous sortirai de force au restaurant avec votre mari et, si elle est là, Zazou.
Gros bisous et merci beaucoup pour votre soutien.
Bonjour Mamie, merci de partager ce poème, j'aime beaucoup.
SupprimerLila.
Je vous embrasse petite Lila
SupprimerMamy
Je pense très fort à toi.
RépondreSupprimerLila.
Moi aussi je pense toujours très fort à toi Lila, et plus encore depuis ce que je viens d'apprendre sur ma santé. Je comprend encore mieux le calvaire que tu vis et, comme je n'ai plus de nouvelles de toi, j'ai peur que ça aille pas mieux, la santé ou le moral, ou les deux. Depuis un bon moment je ne vais plus sur facebook, mais si tu m'écris par ce biais, préviens moi et c'est avec plaisir que je te répondrai. De tous les cancéreux, parce que notre pathologie est presque la même, tu es celle dont je me sens la plus proche. Est-ce que comme toi je vais avoir le droit à de la chiomio? Cette possibilité a été mis sur la table par la radiothérapeute que j'ai vu vendredi dernier. On verra ce que m'en dira celui que je verrai demain.
SupprimerQuoi qu'il en soit, j'espère sincèrement que tu vas à peur près bien, voire même bien, et qu'avec ta famille tout se passe bien. Tiens-moi au courant à l'occasion, cela me fera grandement plaisir.
Bonsoir Hicham, fin juillet on est allé à biscarosse, j'aime beaucoup cette région, ça nous a fait du bien avec mon mari et les enfants, je t'enverrai des photos sur Facebook.
SupprimerConcernant ma tumeur c'est stable et ça fait deux mois que j'ai pas fait de crises d'épilepsie je suis contente, le moral mon psychiatre m'a augmentée le dosage de mon antidépresseur, je vois aussi un psychologue dans le service d'oncologie de mon hôpital, je dirais que le moral est équilibré mais la fatigue est présente à cause de mon traitement.
La chimiothérapie que je prends est Temodal cette dernière est prise dans le cas où le patient a un gliome ce qui est mon cas, pour tes métastases je ne pense pas que tu vas avoir Temodal, tu aurais peut être un autre type de chimiothérapie.
Je pense très fort à toi et te dis à très bientôt.
Lila.