mercredi 12 novembre 2014

Des médias

Déconnecté d’internet et de télé depuis une semaine pour cause de changement de fournisseur d’accès, je vis donc le quotidien sans plus me préoccuper de ce que l’on appelle communément l’actualité. Mais de quelle actualité s’agit-il exactement, qu’est-ce que cette actualité que l’on nous présente comme être la marche du monde ?

Nous sommes dans l’actualité spectacle car seul compte l’audimat. Jamais, ou alors très exceptionnellement, vous ne verrez de sujet sur les miséreux, les SDF, sauf s’il y a mort d’homme dans l’histoire, spectacle et audimat oblige. Afin de nous scotcher face au 20h00 ou aux chaînes d’info en continue, il faut du spectaculaire et peu importe si les problèmes de fond, la véritable information, ne sont pas traités. Pas de reportage sur les conditions de travail des uns ou des autres afin d’expliquer qu’ils ne sont que la conséquence du capitalisme et, là, d’exposer ce qu’est le capitalisme, sa logique de profit, de rendement et ce, au détriment de la santé physique ou mentale de ceux qui y sont soumis. Les conditions nécessaires à un tel sujet dans les médias sont soit la fermeture d’une grosse entreprise, soit des licenciements en masse suite à une restructuration. Quoi qu’il en soit, émotions obligent, ce n’est pas le capitalisme et ses méfaits qui seront traités, mais uniquement le sort des malheureux qui se retrouvent sans emploi.

Les médias trient les sujets en fonction de leur impact émotionnel sur nos personnes. Ils ne sont ni là pour exposer le fond des choses, ni là pour nous informer sur ce qui est essentiel. Mais cela est normal, logique, car dans cette corporation comme dans d’autres qui impactent sur la vie sociale, publique de notre pays, ils sont des nantis bien payés, fréquentant des univers qui sont à mil lieux du quotidien de la majorité d’entre nous et, pour garder leurs privilèges, il ne serait être question de remettre en cause, de seulement pointer du doigt le système qui, justement, les fait vivre et, si ce n’est dans l’abondance, tout au moins dans l’aisance.


(12 novembre 2014)

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