mercredi 19 novembre 2014

De la cause des animaux

Ce matin je suis content, heureux de la joie à venir de Cynthia. Je viens de lui acheter un livre, un plaidoyer pour la cause animale. Certes, elle n’est pas une militante de la cause animale, mais sans conteste elle une défenseure des animaux. Contrairement à moi qui n’éprouve pas d’empathie réelle envers leurs sorts et leurs destins, chez elle c’est génétique et leurs sorts ne la laisse jamais indifférente, que les nouvelles soient bonnes ou mauvaises. Sa place n’est pas dans une école à donner des cours de français, pas plus qu’elle ne le serait dans toutes activités professionnelles intellectuelles. Je ne la vois pas non plus vétérinaire, même s’il lui importe énormément que l’on prenne soin et soigne les animaux comme nous-mêmes nous soignons. Non, je ne crois pas que le bistouri soit l’expression adéquate pour signifier son attachement aux animaux. Je la verrai plutôt entretenir une réserve sauvage, vérifiant que l’environnement sied à chaque animal, veillant à leur bonne santé, prenant soin qu’ils ne manquent de rien, agissant ainsi comme tout parent sensé le ferait envers ses enfants. Ce soir, après ses cours, elle aura donc la surprise de découvrir ce livre et j’espère que ce plaidoyer sera à la hauteur de ce que quelqu’un comme Cynthia est en droit d’attendre. Lorsqu’elle l’aura lu et selon ce qu’elle m’en dira, peut-être le lirai-je à mon tour.

J’aime faire plaisir à la femme que j’aime, c’est viscéral, et s’il se passe trop de temps sans que je ne lui ai apporté un plaisir, aussi minime soit-il, cela attaque mon moral et, malgré moi, je commence à m’en vouloir de ne pas lui apporter quelques rayons de soleil dans notre monde si noir. Je la veux tant être heureuse que je ne peux concevoir ne point y participer. Dans la vie qui a été la mienne, je n’ai jamais été heureux aussi longtemps. Même si six années ne représentent pas grand-chose à l’égard de mes quarante-sept ans ; elles sont cependant quelque chose d’énorme, de grandiose, tant j’ai été serein, détendu, redécouvrant une joie de vivre que je pensais avoir définitivement perdue, et cela grâce à Cynthia, il ne faut pas s’en cacher, mais au contraire l’affirmer, le marteler et ce, jusqu’à ce que mort s’ensuive.


(19 novembre 2014)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire