lundi 29 septembre 2014

De l'amour

Depuis quelques jours je ne cesse de penser au couple que je forme avec Cynthia. Ensemble nous sommes depuis 2008 et, malgré ou grâce aux vingt-deux années qui nous séparent, jamais je ne me suis senti aussi proche d’un être. Aujourd’hui encore je suis stupéfait, pour ne pas dire admiratif face à cet état de fait, de conscience de cet amour. Régulièrement je me surprends à me sentir encore amoureux, comme aux premiers jours, premières semaines, alors que je la découvrais.

Effectivement je fais une nette distinction entre aimer quelqu’un et être amoureux d’une personne, deux états d’esprit que je ne confonds plus du tout. Certes dans les deux cas mon cœur y trouve son compte, mais chacun de ces états comportent des émotions qui leur sont propres, impliquant une conception de l’autre qui diffère selon le registre dans lequel nous sommes plongés. Être amoureux c’est avant tout découvrir un être inconnu, être agréablement surpris par l’un ou plusieurs des aspects de sa personne, succomber à ces derniers parce que séduit le plus souvent et, du fait de la surprise qu’engendre toute découverte et de notre besoin de comprendre cette nouveauté, de l’interpréter. Parfois nous faisons mouche immédiatement et d’emblée savons qui se trouve face à nous, mais le plus souvent il est bien des traits de caractères, un tempérament que nous ne comprenons réellement que des mois, voire des années plus tard.

La phase de découverte, de tentative de  compréhension de l’autre est généralement une porte grande ouverte à bien des méprises, à beaucoup d’erreurs dans l’analyse, car plus nous sommes séduits plus nous sommes enclin à idéaliser l’autre, à lui attribuer bien plus de côtés positifs que de côtés négatifs, et ce n’est qu’avec l’usure du temps que, peu à peu, irrémédiablement, nous découvrons son vrai visage. Alors seulement nos interprétations d’hier sont confrontées à la réalité présente, et alors seulement nous pouvons savoir à quel point nous nous sommes trompés ou non dans notre jugement. Le plus souvent, je le crois, nous sommes déçus et l’aventure s’arrête là.


(29 septembre 2014)

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