20 septembre 2015
Aujourd'hui je suis dans le gaz depuis mon lever, vers 10H00. Cette nuit, comme la nuit précédente et encore la précédente, des nausées m'ont réveillé, toujours à la même heure, vers 2H00 du matin, entraînant des vomissement dans la foulée. Oui, ce n'est pas un sujet réjouissant, mais il en est ainsi en ce moment. A présent il est 14H00, je suis place Saint-Christophe, et tente de m'éveiller. Cela va être difficile, car Belfort étant une ville presque morte en semaine, le samedi étant l'exception, je vous laisse imaginer ce qu'est le dimanche dans ses rues. Aucun stimuli, ou presque, pour accaparer votre pensée, forcer votre attention, bref, inciter votre esprit à se réveiller.
Ce matin j'ai reçu un SMS de ma mère dans lequel elle s'excusait de sa réaction au téléphone, hier soir, à mon égard. C'est bien la première fois qu'elle s'excuse de quelque chose auprès de moi, et je ne sais quelles conclusions en tirer exactement. Effectivement je l'ai appelé hier au sujet de l'organisation de mon séjour à Paris, chez elle, avec et sans ma fille, et la conversation a dérivé sur ce que je disais à ma fille à propos de ma maladie. Là, tout a dérapé lorsque j'ai constaté que ma mère se permettait, une fois de plus, de mettre en cause mes propos à l'égard de Jade. Avec ma sœur et sa fille, Lùa, pendant au moins une décennie, elle a empêché ma sœur d'être mère, remettant systématiquement en cause la manière dont ma sœur voulait éduquer sa fille et ce, devant Lùa. Le résultat immédiat fut que dès l'âge de cinq ans ma nièce répondait à sa mère, ne lui obéissait pas, car elle se savait soutenu par sa grand-mère. Lors de ma séparation avec la mère de ma fille, je dû rendre mon appartement et habita un temps chez ma mère. Lorsque je prenais ma fille les week-end, elle n'a pu s'empêcher d'agir envers nous comme elle avait agit ma sœur et sa fille. Mais je ne suis pas ma sœur, très loin de là, et cela me valu de nombreuses disputes avec ma mère, car il était hors de question qu'elle usurpe ma place de parent. Là-aussi, nos disputes se faisaient souvent en présence de ma fille qui n'avait alors que 3 ou 4 ans, ma mère étant trop stupide pour m'exprimer ses désaccords en dehors de sa présence. Ainsi, comme je le lui disait déjà à l'époque à propos de ma sœur et sa fille, elle n'était pas la mère de nos enfants et n'avais pas à s’immiscer dans leur éducation à notre place, n'hésitant pas à nous remettre en cause envers elles. Mais ma mère est obtuse, têtue, à en devenir royalement conne parfois. C'est donc ce que lui ai répété pour la énième fois hier et là, car c'est son seul moyen de pression, elle fît ce qu'elle sait le mieux faire, c'est à dire du chantage. Puisque je ne lui donne pas le droit de me contredire auprès de ma fille, et bien que je me démerde pour la loger pour les vacances d'octobre, elle ne la prendrai pas chez elle, pas plus que moi, c'était en substance la teneur de ses propos. Calmement je lui ai répondu que ce n'était pas un problème, mais que dorénavant je coupais les ponts avec elle, comme je l'avais fait naguère avec mon père, qu'elle n'aurait plus de mes nouvelles pas plus que de ma fille, que cela en était fini de ses chantages, puis lui ai raccroché au nez. Dans la foulée j'ai donc appelé ma sœur afin de savoir si je pouvais organiser mon mois d'octobre chez elle, ce qu'elle a accepté. A présent je me retrouve avec le mea-culpa de ma mère sous les yeux et hésite à l'appeler ou non, sachant qu'il serait plus simple et moins fatiguant pour moi de passer le mois d’octobre chez elle.
Hier toujours, j'ai également appelé un bon copain, Frank, afin qu'il m'aide à avoir un logement social sur Paris, via ses relations, au cas où l'hôpital La pitié-Salpêtrière accepterait de me prendre totalement en charge. Ainsi tout deviendrait plus simple pour moi, plus calme, plus tranquille, lorsqu'il s'agirait de me faire soigner ou de recevoir ma fille. Je n'aurai rien à demander à quiconque et ne devrait rien à personne, situation qui est de loin ma préférée.
Je repense à ma mère, elle me désole, ce n'est pas d'aujourd'hui, et pourra très facilement « oublier » la scène qu'elle m'a faite hier, car ce n'en est qu'une de plus, cela fait 40 ans que cela dure, aucun de ses enfants n'a jamais pu et ne pourra l'amener à se remettre en question par rapports à nos besoins, à ce que nous savons être bon pour nous, à l'accepter. Je ne suis même pas décu ou en colère contre elle, tant elle ne me surprend plus. Simplement j'en ai assez des conflits et, ce, avec qui que ce soit, cela me lasse, une lassitude sans fin, totale, et vite je m'écarte, m'éloigne, prêt à le faire définitivement, sans aucun remord, sans état d'âme, et peu importe de qui il s'agit. Effectivement, ne sachant combien de temps il me reste à vivre, pensant, peut-être à tort, qu'il ne me reste que peu de temps, une année ou deux, je ne veux plus de conflit, peu importe que je sois dans le juste ou non, et j'écarte donc de ma vie tous ceux et celles susceptibles de m'en créer. Ma mère fait partie de ces personnes sujette à me créer des problèmes, c'était déjà à l'époque l'une des raisons pour laquelle j'ai quitté Paris, m'éloignant ainsi physiquement loin de moi, n'étant plus à portée de sa main ou de sonce regard inquisiteur, ce que mon frère a également fait en s'exilant à Toulouse, en ne l’appelant jamais ou presque, ne lui donnant aucune nouvelle, ce que je fis également jusqu'à l'apparition de ma maladie. Concernant ma maladie et, ce, depuis le début, ma mère ne m'a été d'aucun réconfort, son inquiétude m'a toujours laissé de marbre, et cela a été un effort pour moi de la tenir régulièrement de l'évolution de ma santé. Je l'ai fait parce que je me suis mis à sa place, en tant que parent risquant de perdre son enfant, et en souvenir des rares fois où elle m'a soutenu dans des épreuves passées sans me faire le moindre chantage.
Là, je pense à demain, à mon rendez-vous avec le radiothérapeute auquel l'oncologue veut assister. A tous les deux je leur demanderai de me faire un courrier pour le professeur que je dois rencontrer à Paris, insistant sur le fait qu'il vaut mieux que je sois suivi par son service qu'en Franche-Conté où ils n'ont ni le matériel ni la logistique nécessaire à une bonne prise en charge de mon cancer. J'espère qu'ils se montreront compréhensifs.
Ceci dit, comme hier, je ne sais pas vraiment comment je m'éprouve. Je ne me sens ni malheureux ni spécialement heureux, bien que je me sente bien, détendu, presque serein. Je me contemple et m'aperçois que je ne focalise sur aucun temps en particulier, ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Du coup je me demande dans quoi je suis exactement, q, uel espace-temps, quelle temporalité, tant j'ai le sentiment que rien ne s'accroche à moi, pas plus que je ne m'accroche à quoi que ce soit, hormis le désir toujours présent d'écrire, de vider par ces mots toute cette zone inconnue qui est en moi, car plus ça va et plus je me sens indifférent à tout, plus ou moins vite, mais rapidement indifférent. Pour autant je n'éprouve pas du tout l'envie de m'accrocher à quelque chose ou à quelqu'un, hormis ma fille, mais je ne sais même pas pourquoi elle et personne d'autre. Oui, j'ai l'impression d'être en haut de l'une des quatre tours d'un château, les escaliers en pierre menant vers le bas, une tour où il n'y aurait strictement aucune pièce entre son entrée et le haut de cette dernière, même pas Cynthia, mais simplement ma fille recroquevillé dans un coin de son unique pièce, celle qui est en hauteur. Qu'est-ce que tout cela signifie, veut bien dire ? Que je me détache malgré moi des gens, qu'il s'agisse de mes proches ou des autres ? Je le crois. Est-ce à dire que j'aurai de moins en moins de sentiments à leur égard ? Cela je ne le crois pas un seconde. Cependant, et cela je ne peux qu'en prendre acte, ils se sont tous modifiés, c'est très clair, mais je ne sais en quoi pour autant. C'est comme une autre forme d'amour et d'approche de leur personne. Ils ne sont plus les mêmes dans mon regard, c'est comme si je les voyais pour la première fois sous leur vrai jour et, en conséquence, je ne les interprète plus du tout de la même façon et les éprouve autrement. Le lien est toujours là, telle une ficelle qui nous relie, sauf qu'auparavant je la vivais comme entourant et attachée à double nœud autour de nos troncs respectifs, tandis qu'à présent je tiens la ficelle dans la main, prêt à la lâcher aisément si j'estimai cette acte nécessaire à ma tranquillité, à mon bien-être, tandis que l'autre y serait toujours lié par le tronc, comme prisonnier ou prisonnière de cette dernière. Cela me procure un sentiment de liberté et d’autonomie que je n'ai jamais éprouvé auparavant. Là aussi je suis dans une forme de détachement, même si je fait rien pour. Ça s'installe, fait son petit bonhomme de chemin, m'apaise au bout du compte, même si je comprend pas pourquoi les choses évoluent ainsi. Auparavant je pensais que lorsque l'on était gravement malade, à plus forte raison condamné, on ne pouvait que désirer se sentir encore plus proche de notre entourage, qu'il s'agisse de la n ou des amis. Dans mon cas, de mois en mois depuis deux ans, c'est l'exact conrtaire qui se produit. Moins j'ai de monde autour de moi et mieux je me porte. De même, moins les personnes s'intéressent à moi, en demandant des nouvelles de ma santé par exemple, là aussi, mieux je me porte. Tout ceci est bien étrange et, régulièrement, me laisse perplexe.
Il y a quelques instants, je me suis décidé à appeler ma mère. Très calmement je lui demandé ce que signifiais les excuses qut par 'elle m'avait envoyé par SMS ce matin. Elle me répondit que c'était par rapport au ton qu'elle avait employé à mon égard. Désireux ne pas m'attarder plus que nécessaire dans une conversation avec elle, de la forme je passai directement au fond su sujet, autrement dit le chantage qu'elle m'avait fait une fois de plus, lui expliquais très posément que je ne pouvais faire confiance à une personne qui me faisait du chantage, remettant de fait tous mes plans en question, voire me menant à l’impossibilité de les réaliser, et, toujours très calmement, lui demandait de reconnaître qu'hier elle m'ait fait du chantage. Bien sûr, à ce qui ne fut pas ma surprise, elle refusa de le reconnaître. Alors, le plus simplement du monde, je réitérai ce que je lui avais dit la veille, autrement dit que nos chemins ne se recroiseront plus. Pour moi, c'est une bonne chose de faite. Tout comme mon frère auquel je pense de moins en moins et, donc, à l'inquiétude qu'il me procurait vu son mode de vie, je n'aurai plus à penser à ma mère, à prendre sur moi ses diverses réactions, à appréhender chaque moment de relation avec elle, que ce soit par téléphone ou en présence physique, oui, c'est vraiment d'un lourd fardeau dont je me débarrasse.
Aujourd'hui je suis dans le gaz depuis mon lever, vers 10H00. Cette nuit, comme la nuit précédente et encore la précédente, des nausées m'ont réveillé, toujours à la même heure, vers 2H00 du matin, entraînant des vomissement dans la foulée. Oui, ce n'est pas un sujet réjouissant, mais il en est ainsi en ce moment. A présent il est 14H00, je suis place Saint-Christophe, et tente de m'éveiller. Cela va être difficile, car Belfort étant une ville presque morte en semaine, le samedi étant l'exception, je vous laisse imaginer ce qu'est le dimanche dans ses rues. Aucun stimuli, ou presque, pour accaparer votre pensée, forcer votre attention, bref, inciter votre esprit à se réveiller.
Ce matin j'ai reçu un SMS de ma mère dans lequel elle s'excusait de sa réaction au téléphone, hier soir, à mon égard. C'est bien la première fois qu'elle s'excuse de quelque chose auprès de moi, et je ne sais quelles conclusions en tirer exactement. Effectivement je l'ai appelé hier au sujet de l'organisation de mon séjour à Paris, chez elle, avec et sans ma fille, et la conversation a dérivé sur ce que je disais à ma fille à propos de ma maladie. Là, tout a dérapé lorsque j'ai constaté que ma mère se permettait, une fois de plus, de mettre en cause mes propos à l'égard de Jade. Avec ma sœur et sa fille, Lùa, pendant au moins une décennie, elle a empêché ma sœur d'être mère, remettant systématiquement en cause la manière dont ma sœur voulait éduquer sa fille et ce, devant Lùa. Le résultat immédiat fut que dès l'âge de cinq ans ma nièce répondait à sa mère, ne lui obéissait pas, car elle se savait soutenu par sa grand-mère. Lors de ma séparation avec la mère de ma fille, je dû rendre mon appartement et habita un temps chez ma mère. Lorsque je prenais ma fille les week-end, elle n'a pu s'empêcher d'agir envers nous comme elle avait agit ma sœur et sa fille. Mais je ne suis pas ma sœur, très loin de là, et cela me valu de nombreuses disputes avec ma mère, car il était hors de question qu'elle usurpe ma place de parent. Là-aussi, nos disputes se faisaient souvent en présence de ma fille qui n'avait alors que 3 ou 4 ans, ma mère étant trop stupide pour m'exprimer ses désaccords en dehors de sa présence. Ainsi, comme je le lui disait déjà à l'époque à propos de ma sœur et sa fille, elle n'était pas la mère de nos enfants et n'avais pas à s’immiscer dans leur éducation à notre place, n'hésitant pas à nous remettre en cause envers elles. Mais ma mère est obtuse, têtue, à en devenir royalement conne parfois. C'est donc ce que lui ai répété pour la énième fois hier et là, car c'est son seul moyen de pression, elle fît ce qu'elle sait le mieux faire, c'est à dire du chantage. Puisque je ne lui donne pas le droit de me contredire auprès de ma fille, et bien que je me démerde pour la loger pour les vacances d'octobre, elle ne la prendrai pas chez elle, pas plus que moi, c'était en substance la teneur de ses propos. Calmement je lui ai répondu que ce n'était pas un problème, mais que dorénavant je coupais les ponts avec elle, comme je l'avais fait naguère avec mon père, qu'elle n'aurait plus de mes nouvelles pas plus que de ma fille, que cela en était fini de ses chantages, puis lui ai raccroché au nez. Dans la foulée j'ai donc appelé ma sœur afin de savoir si je pouvais organiser mon mois d'octobre chez elle, ce qu'elle a accepté. A présent je me retrouve avec le mea-culpa de ma mère sous les yeux et hésite à l'appeler ou non, sachant qu'il serait plus simple et moins fatiguant pour moi de passer le mois d’octobre chez elle.
Hier toujours, j'ai également appelé un bon copain, Frank, afin qu'il m'aide à avoir un logement social sur Paris, via ses relations, au cas où l'hôpital La pitié-Salpêtrière accepterait de me prendre totalement en charge. Ainsi tout deviendrait plus simple pour moi, plus calme, plus tranquille, lorsqu'il s'agirait de me faire soigner ou de recevoir ma fille. Je n'aurai rien à demander à quiconque et ne devrait rien à personne, situation qui est de loin ma préférée.
Je repense à ma mère, elle me désole, ce n'est pas d'aujourd'hui, et pourra très facilement « oublier » la scène qu'elle m'a faite hier, car ce n'en est qu'une de plus, cela fait 40 ans que cela dure, aucun de ses enfants n'a jamais pu et ne pourra l'amener à se remettre en question par rapports à nos besoins, à ce que nous savons être bon pour nous, à l'accepter. Je ne suis même pas décu ou en colère contre elle, tant elle ne me surprend plus. Simplement j'en ai assez des conflits et, ce, avec qui que ce soit, cela me lasse, une lassitude sans fin, totale, et vite je m'écarte, m'éloigne, prêt à le faire définitivement, sans aucun remord, sans état d'âme, et peu importe de qui il s'agit. Effectivement, ne sachant combien de temps il me reste à vivre, pensant, peut-être à tort, qu'il ne me reste que peu de temps, une année ou deux, je ne veux plus de conflit, peu importe que je sois dans le juste ou non, et j'écarte donc de ma vie tous ceux et celles susceptibles de m'en créer. Ma mère fait partie de ces personnes sujette à me créer des problèmes, c'était déjà à l'époque l'une des raisons pour laquelle j'ai quitté Paris, m'éloignant ainsi physiquement loin de moi, n'étant plus à portée de sa main ou de sonce regard inquisiteur, ce que mon frère a également fait en s'exilant à Toulouse, en ne l’appelant jamais ou presque, ne lui donnant aucune nouvelle, ce que je fis également jusqu'à l'apparition de ma maladie. Concernant ma maladie et, ce, depuis le début, ma mère ne m'a été d'aucun réconfort, son inquiétude m'a toujours laissé de marbre, et cela a été un effort pour moi de la tenir régulièrement de l'évolution de ma santé. Je l'ai fait parce que je me suis mis à sa place, en tant que parent risquant de perdre son enfant, et en souvenir des rares fois où elle m'a soutenu dans des épreuves passées sans me faire le moindre chantage.
Là, je pense à demain, à mon rendez-vous avec le radiothérapeute auquel l'oncologue veut assister. A tous les deux je leur demanderai de me faire un courrier pour le professeur que je dois rencontrer à Paris, insistant sur le fait qu'il vaut mieux que je sois suivi par son service qu'en Franche-Conté où ils n'ont ni le matériel ni la logistique nécessaire à une bonne prise en charge de mon cancer. J'espère qu'ils se montreront compréhensifs.
Ceci dit, comme hier, je ne sais pas vraiment comment je m'éprouve. Je ne me sens ni malheureux ni spécialement heureux, bien que je me sente bien, détendu, presque serein. Je me contemple et m'aperçois que je ne focalise sur aucun temps en particulier, ni hier, ni aujourd'hui, ni demain. Du coup je me demande dans quoi je suis exactement, q, uel espace-temps, quelle temporalité, tant j'ai le sentiment que rien ne s'accroche à moi, pas plus que je ne m'accroche à quoi que ce soit, hormis le désir toujours présent d'écrire, de vider par ces mots toute cette zone inconnue qui est en moi, car plus ça va et plus je me sens indifférent à tout, plus ou moins vite, mais rapidement indifférent. Pour autant je n'éprouve pas du tout l'envie de m'accrocher à quelque chose ou à quelqu'un, hormis ma fille, mais je ne sais même pas pourquoi elle et personne d'autre. Oui, j'ai l'impression d'être en haut de l'une des quatre tours d'un château, les escaliers en pierre menant vers le bas, une tour où il n'y aurait strictement aucune pièce entre son entrée et le haut de cette dernière, même pas Cynthia, mais simplement ma fille recroquevillé dans un coin de son unique pièce, celle qui est en hauteur. Qu'est-ce que tout cela signifie, veut bien dire ? Que je me détache malgré moi des gens, qu'il s'agisse de mes proches ou des autres ? Je le crois. Est-ce à dire que j'aurai de moins en moins de sentiments à leur égard ? Cela je ne le crois pas un seconde. Cependant, et cela je ne peux qu'en prendre acte, ils se sont tous modifiés, c'est très clair, mais je ne sais en quoi pour autant. C'est comme une autre forme d'amour et d'approche de leur personne. Ils ne sont plus les mêmes dans mon regard, c'est comme si je les voyais pour la première fois sous leur vrai jour et, en conséquence, je ne les interprète plus du tout de la même façon et les éprouve autrement. Le lien est toujours là, telle une ficelle qui nous relie, sauf qu'auparavant je la vivais comme entourant et attachée à double nœud autour de nos troncs respectifs, tandis qu'à présent je tiens la ficelle dans la main, prêt à la lâcher aisément si j'estimai cette acte nécessaire à ma tranquillité, à mon bien-être, tandis que l'autre y serait toujours lié par le tronc, comme prisonnier ou prisonnière de cette dernière. Cela me procure un sentiment de liberté et d’autonomie que je n'ai jamais éprouvé auparavant. Là aussi je suis dans une forme de détachement, même si je fait rien pour. Ça s'installe, fait son petit bonhomme de chemin, m'apaise au bout du compte, même si je comprend pas pourquoi les choses évoluent ainsi. Auparavant je pensais que lorsque l'on était gravement malade, à plus forte raison condamné, on ne pouvait que désirer se sentir encore plus proche de notre entourage, qu'il s'agisse de la n ou des amis. Dans mon cas, de mois en mois depuis deux ans, c'est l'exact conrtaire qui se produit. Moins j'ai de monde autour de moi et mieux je me porte. De même, moins les personnes s'intéressent à moi, en demandant des nouvelles de ma santé par exemple, là aussi, mieux je me porte. Tout ceci est bien étrange et, régulièrement, me laisse perplexe.
Il y a quelques instants, je me suis décidé à appeler ma mère. Très calmement je lui demandé ce que signifiais les excuses qut par 'elle m'avait envoyé par SMS ce matin. Elle me répondit que c'était par rapport au ton qu'elle avait employé à mon égard. Désireux ne pas m'attarder plus que nécessaire dans une conversation avec elle, de la forme je passai directement au fond su sujet, autrement dit le chantage qu'elle m'avait fait une fois de plus, lui expliquais très posément que je ne pouvais faire confiance à une personne qui me faisait du chantage, remettant de fait tous mes plans en question, voire me menant à l’impossibilité de les réaliser, et, toujours très calmement, lui demandait de reconnaître qu'hier elle m'ait fait du chantage. Bien sûr, à ce qui ne fut pas ma surprise, elle refusa de le reconnaître. Alors, le plus simplement du monde, je réitérai ce que je lui avais dit la veille, autrement dit que nos chemins ne se recroiseront plus. Pour moi, c'est une bonne chose de faite. Tout comme mon frère auquel je pense de moins en moins et, donc, à l'inquiétude qu'il me procurait vu son mode de vie, je n'aurai plus à penser à ma mère, à prendre sur moi ses diverses réactions, à appréhender chaque moment de relation avec elle, que ce soit par téléphone ou en présence physique, oui, c'est vraiment d'un lourd fardeau dont je me débarrasse.
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RépondreSupprimerBonjour Hicham, bonne nouvelle que la masse sur l irm ne soit pas cancéreuse, il reste de contrôler les autres tumeurs.
RépondreSupprimerJ'ai vu mon oncologue la semaine dernière, ma tumeur est toujours stable et cela fait trois mois que j'ai pas fait de crises d'épilepsie.
Les vacances de la Toussaint on va partir à tlemcen, ma ville natale à la frontière du Maroc, mes parents me manquent.
Je te lis et je pense à toi tout les jours.
Courage.
Bonjour Lila et ravi de te lire à nouveau,
SupprimerConcernant mes tumeurs, au jour d'aujourd'hui, les nouvelles ne sont pas si roses, mon oncologue et le radiothérapeute ne portant pas le même diagnostique sur cs dernière. Alors s’attend maintenant de voir ce que l'on m'en dira à Paris.
Je suis également ravi de constater que ta situation se stabilise et j'espère que cela durera encore longtemps. Par ailleurs, alors que je voulais te laisser un message sur facebook, j'ai découvert que tu avais désactivé ton compte. Je t'avoue que je ne vais pratiquement plus sur facebook, mais du coup je n'ai plus de moyen pour te joindre, je ne peux qu'attendre que tu te manifestes ici. Veux-tu mon adresse mail?
Enfin, je suis également content de ces vacances qui s'annonce, lors desquels tu pourra revoir ceux et celles que tu aimes.
N'hésite pas à te manifester ici quand bon te semble, tu y seras toujours la bienvenue et bien reçu. Sur ce, je me permet de t'embrasser et te dis à bientôt, c'est du moins mon souhait.
Je viens de lire ton dernier article, elle a raison Cynthia, le deux octobre tu seras fixé, garde espoir.
RépondreSupprimerBonne soirée, bisous à vous deux.