lundi 5 octobre 2015

Un dimanche

4 octobre 2015


Plus ça va et plus c'est de pire en pire. Aujourd'hui je me suis réveillé à 14H00. Il est vrai que je me suis couché vers une heure du matin, mais je n'en reviens pas de toutes ces heures passées à dormir. Le pire, c'est que même après toutes ces heures dans l'autre ciel, j'ai envie d'y replonger. Il faut que je me force à m'habiller pour vite sortir et, après, je suis néanmoins trois à quatre bonnes heures dans les nuages, mon esprit s'éveillant encore dans un autre rythme. Du coup je me retrouve dans la rue, en plein bruit, et cela assomme mon esprit plutôt que de l'éveiller. C'est pour cette raison que je rentre de plus en plus tard. Certes, le  parfait silence n'existe pas à Paris, mais plus la nuit avance, plus il se manifeste. C'est ainsi qu'hier j'ai quitté le quatorzième arrondissement vers 22H00, pris un banana split dans mon quartier enfin devenu écoutable, terminé de rédiger et publier mon dernier article.

Quoi qu'il en soit, seul mon cancer m’intéresse, je le constate dès que je m'éveille, mais en journée il m'est impossible de me concentrer dessus du fait de l’animation parisienne, y compris dans mon quartier qui n'est pourtant pas, hormis la présence du Trocadéro et du bois de Boulogne, un endroit touristique. Du coup, contrairement à Rennes ou Belfort où l'environnement ne me fatiguais pas, ici c'est tout l'inverse. Aujourd'hui je voulais aller ans un parc, y trouver un coin  de calme, mais le ciel est tellement couvert que cela m'a découragé, surtout qu'il ne fait pas très chaud. Puis Tony m'a appelé et nous avons convenu de nous rejoindre à « L'affiche », ouvert exceptionnellement ce dimanche du fait du match de foot PSG-OM. C'est donc là que je suis actuellement, dans l'ambiance des fans des foots et c'est là que nous dînerons ce soir. Bref, tout cela n'est pas fait pour m'aider à me réveiller, entre le son de la télé et les commentaires des clients, qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour voir un ami ?

Depuis mon levé, j'ai eu Cynthia deux ou trois fois au téléphone, mais je m'aperçois que je n'ai pas grand chose à lui dire, non par manque d'imagination ou d'intérêt, mais simplement parce que parler m’essouffle vite et que prêter mon attention me fatigue vite. C'est d'ailleurs ainsi avec quiconque je suis au téléphone. Je peux écouter, me concentrer si le débit n'est pas trop rapide, mais je ne parle pratiquement pas. Lorsque je suis en présence, de Tony par exemple, c'est pratiquement la même chose. Comme je lui ai fait remarquer, je ne débattais plus comme avant, non que je ne voulais plus, mais que mon souffle et ma faculté de concentration ne me le permettaient plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire