vendredi 4 septembre 2015

Souhait

4 septembre 2015


Il est 18h00, je suis à la terrasse de café de l'un de la gare, c'est bruyant, beaucoup de voitures circulent à cette heure et les étudiants, en bus, rentrent chez eux. D'ici une heure, toute cette agitation aura disparu, les bus, moins nombreux, circuleront moins, et comme il n'ait nul endroit pour la fête le soir et nul transports en commun après 23h00, dès 21h00 Belfort commence à devenir une ville morte, l'exacte inverse de Rennes aux mêmes heures.

J'ai eu la mère de ma fille au téléphone cette après-midi, lui ai expliqué la situation. Ma fille ne lui en avait pas parlé, je me demande pourquoi. Je lui ai dit mon souhait de prendre Jade pendant ses deux semaines de vacances d'octobre et elle ne s'y est nullement opposé. Espérons à présent que cela puisse se faire, qu'il n'y aura pas de contre-temps, que mes soins aient lieu avant ces vacances et que je sois en état de me déplacer un minimum. Nous nous rejoindrons donc à Paris, chez ma mère qui nous logera. Ne sachant dans quel état je serai pour les vacances suivantes, celles de noël, je veux en profiter un maximum au mois d'octobre, lui faire profiter de ce dont elle aura envie, ne pas avoir à lui dire non pour un souhait ou un désir. Effectivement, chez moi en tout cas, les effets secondaires de la radiothérapie se manifeste souvent un mois après. C'est là que je me met à dormir 16h00/jour, a être constamment fatigué, et cela dure au moins deux bonnes semaines. J'espère que ces effets auront lieu avant ou après les vacances de ma fille, mais pas pendant.

Je pense également à Léon Bérard, ce centre qui a été le premier à me soigner, alors que rien n'était donné d'avance pour que je m'en sorte. Je me souviens des trois personnes, trois médecins qui se sont occupé de moi. Leur visage et leur nom sont imprimé dans mon esprit, eux-seuls ont ma totale confiance, car j'ai eu des preuves, et pas des moindres, de leurs compétences, chacun dans sa spécialité. Aussi, je regrette vraiment d'être si loin de Lyon, de ne pouvoir être suivi par eux, car même sil leur verdict est le même que celui des deux autres radiothérapeutes que j'ai rencontré, je ne sais pourquoi, je l’accueille et le reçoit plus paisiblement. Pour autant j'ai confiance en l'équipe qui me prend en charge actuellement au Mittan, dans ce sens où je suis sûr qu'ils vont essayé de faire de leur mieux, mais ont-ils réellement les moyens techniques pour se faire ?

Je pense également à Cynthia et à ses premiers pas dans son nouveau collège en ZUP, zone prioritaire, où elle a trois classes en charge. Deux classes de sixième et une classe de cinquième. Autant avec les deux premières, cela semble bien se passer, autant avec la cinquième, classe qu'elle a découverte aujourd'hui, cela semble être un bordel sans nom, avec des élèves qui n'en font qu'à leur tête et certains qui se révèlent même agressifs. Déjà elle a prévenu sa direction qu'elle ne pourrait donner de cours dans ces conditions et, en conséquence, qu'il fallait que sa direction s'attendent à un défilé d'élèves dans leurs locaux. Si déjà à douze ans les mômes se comportent ainsi, je ne dis pas long de leur avenir dans le circuit scolaire, comme ce fut le cas pour moi au même âge, si l'on ne respecte plus l'adulte, qu'il soit prof ou non, alors nous ne respectons plus rien, même plus nos parents.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire