jeudi 17 septembre 2015

Présent et avenir

17 septembre 2015


Depuis que je suis levé ce matin, vers 8H00, il ne cesse de pleuvoir. Heureusement, il n'y a pas le souffle, le vent qui est là ordinairement, ce qui limite les dégâts. Je suis donc place Saint-Christophe, dans la vieille ville, sous la terrasse couverte d'un café, le Saint-Christophe justement, le seul a avoir la wifi. J'hésite à appeler mon frère, mais pour lui dire quoi exactement ? Et si je ne parle pas, il se taira aussi également. Donc pas d'appel, c'est réglé. De même je pense à ma fille dont je n'ai pas eu de nouvelles de la semaine, ce qui ne correspond pas à ses habitudes. Je suis d'avis qu'elle n'a pas du tout apprécier que je ne me range pas dans son camps contre sa mère. Là-aussi, j'hésite à l'appeler, à lui laisser un message, car comme je pense ses réactions à la limite du tolérable et sa maturité insuffisante pour comprendre quelque règles simples, même si elles peuvent être contraignantes, pour que des désaccords n'entraînent pas systématiquement des conflits, je reste donc songeur face à l'attitude à prendre envers elle. Par exemple, sert-il à quelque chose que je la prenne pendant ses vacances d'octobre ? Non que je n'ai pas de messages à lui faire passer, mais je sais à l'avance qu'ils tomberont dans l'oreille d'une sourde, d'une petite conne de treize ans qui se croit déjà l'égale des adultes, qui pense que parce qu'elle a ouvert un peu les yeux, réalisant que le monde et les êtres n'étaient pas ce qu'elle en pensait naguère, qui pense donc avoir tout compris, tout savoir, tout du moins l'essentiel, n'envisageant pas une seconde qu'elle puisse être dans l'erreur, ne l'admettant pas. Comme l'on dit, c'est la crise d'adolescence, une crise similaire à celle qui fût la mienne en son temps, et du fait de ma santé, de mon peu d'énergie encore une fois, je ne suis pas sûr de pouvoir supporter cela très longtemps, qui plus est lorsque sa contrariété, sa mauvaise humeur et son ton à la limite de l'insolence sont dirigés contre moi, à mon détriment. Non, je n'ai vraiment pas envie qu'elle me prenne la tête, fût-elle ma fille, et je pense que serai très expéditif si cela devait se reproduire.

Je pense également à l'entretien que j'aurai avec le professeur qui dirige le service de radiothérapie de l'hôpital La pitié-salpêtrière le 2 octobre. Qu'allons-nous nous dire exactement, comment pourrai-je l'amener à accepter de me suivre das son unité ? Pour mettre toutes les chances de mon côtés, je vais demander à ma mère à ce qu'elle me rédige une attestation de domicile, officialisant que je demeure à Paris, chez elle.  Oui, l'administratif permet ou non d'être suivi médicalement là où on veut, et si vous n'avez pas la chance d'avoir un pied à terre dans une ville où les soins sont de qualités, alors ce sera très dur pour vous, surtout si vous avez une maladie grave. Oui, je le découvre, il est des régions où les médecins n'ont pas du tout les moyens de leur action, malgré toute leur bonne volonté.

Depuis que j'ai quitté Rennes, la Bretagne, je pense avec encore plus d'insistance à Mamy et Virginie, à la Normandie où elles résident, à la mer, à leurs plages, à leurs falaises. Oui, j'aimerai être toujours dans ce secteur.

Ce midi, chose exceptionnelle en ce moment, je vais déjeuner avec Cynthia. Effectivement, elle ne donne pas de cours aujourd'hui. Comme elle me l'a fait remarqué hier soir, il est également vrai que nous nous voyons moins souvent que lorsque nous habitions à Rennes. Enfin, si dans l'avenir je dois être souvent sur Paris, nous ressemblerons de plus en plus à un couple où chacun habite de son côté, se retrouvant pour passer de bons moments, à commencer par celui d'être ensemble, côte à côte, réuni. Personnellement, cette éventualité ne me dérange guère puisque c'est pour ma santé, sa bonne prise en charge, que j'accepterai de vivre ainsi. Mais pour elle, qu'en est-il ?

2 commentaires:

  1. mon PC déc....un peu en ce moment; je peux vous lire mais ne peux pas répondre. Pour autant, je ne vous oublie pas
    En ce qui concerne Jade, elle est devenue adolé...chiante; il faut faire avec ne la rejetez surtout pas, la vie ne lui a pas fait beaucoup de cadeaux jusqu'alors. Elle a besoin de vous, son agressivité prouve qu'elle est bien fragile elle se heurte à sa mère, c'est normal grandir, devenir indépendant, c'est toujours un peu douloureux
    Par contre, je suis bien contente que vous vous fassiez suivre à Paris. Même si, en province, les médecins font se qu'ils peuvent, ils n'ont pas les moyens de la capitale. Et puis, vos tumeurs ne semblent plus être cancéreuses quelle bonne nouvelle
    Vous allez être séparé de Cynthia pour vos soins; C'est malheureusement le lot de beaucoup de couples; le mari de Zazou ne rentre que tous les 15 jours chez lui; et même s'il a un boulot qui lui plaît, il s'ennuie beaucoup de sa famille et nous, nous nous faisons du souci pour notre fille, si seule dans le sud ouest avec ses petites
    Voilà, j'espère que le PC va fonctionner - il refuse de répondre à la question:" je ne suis pas un robot"
    Je vous embrasse très affectueusement
    Mamy
    PS: bien sûr je voulais dire quel bel hymne à l'amour. Si Zazou voit mes fautes d'orthographe, elle va bondir, pas grave, elle m'aime bien quand même

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    1. Comme vous dites Mamy, ma fille devient une ado chiante. Hier soir elle m’a appelé, à ma grande surprise car je pensais qu'elle bouderait plus longtemps, et avons parlé de nos vacances en octobre, ainsi que des bonnes notes qu'elle a obtenu récemment au collège. J'espère qu'elle ne sera pas une ado chiante trop longtemps, et qu'elle comprendra vite où est l'essentiel, où est le futile.

      Concernant mon suivi à Paris, rien n'est encore fait et je ne veux pas croire que c'est acquis, car je serai trop déçu si, pour une raison ou une autre, cela ne pouvait se faire. Quant à mes tumeurs, les médecins sont toujours dans le flou (les médecins de Belfort), ne savent quoi en penser, même s'ils envisagent plutôt que mes tumeurs sont toujours cancéreuses et propices à grossir encore. J'attends donc de savoir ce que l'on m'en dira à Paris, le 2 octobre, mais sans appréhension et sans impatience, à ma grande surprise.

      Zazou m'a un peu entretenu sur sa vie de ma famille (mais comme vous, elle est très discrète, sauf à travers ses poèmes dont vous êtes le principal sujet. Je ne suis qu'au début de la lecture qu'elle m'a gracieusement envoyé, fait cadeau, et il en est déjà trois vous concernant directement ou à travers la maladie. Je suis d'avis qu'il y en aura d'autre dans ce recueil, ce sera la surprise).

      Je vous dis à bientôt Mamy, toujours en souhaitant que vous vous portiez bien, que votre corps ne vous fasse pas trop souffrir et que ayez le moral.

      Je vous embrasse.

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