2 septembre 2015
DEMAIN
Pas de soulagement
Pas de répit
Profonde lassitude
Pourquoi veux-tu ma mort
Il est vrai que jamais je n'ai été sage
Est-ce un juste retour
Partir si tôt
Presque précipitamment
Pour ne pas être seul avec moi-même
Conscience meurtrie et inquiète
J'écris pour me délivrer
Des chaînes de la peur
Ce n'est plus poésie que mes mots
Mais bien une hécatombe de solitude
Pulls divers qui dépassent d'une valise
Ultime essai de tri et de rangement
Lorsque mes yeux se seront fermés
Définitivement
Provisoirement
Les vôtres me pleureront
Ainsi va la vie, le destin
Sa fidèle complice
La mort évidement
Et nous ne pouvons que suivre le mouvement
Est-il dommage de partir si tôt, si jeune
Car quarante-huit ans aujourd'hui
N'est-ce pas devenu le berceau de l'âge
Le moment où l'on s'émancipe enfin
Où le désir de la sagesse s'installe à son insu
Où l'on comprend que la paix vaut mieux que la guerre
Mais tout de même
Il fait étrange de se dire que demain
Tout à l'heure
Tout sera fini
Je ne verrai plus le ciel ni vos visages
Ne connaîtrai plus la misère ni vos joies
Ne me souviendrai ni de ma mère ni de mon père
Réduit uniquement à l'état de particules
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