vendredi 4 septembre 2015

De l'humain

4 septembre 2015


J'aimerai vous dire que j'aime l'homme, que j'aime notre espèce, mais cela m'est strictement impossible à faire. Est-ce à dire que je le honni, que je le maudit ? Non, ce n'est pas cela du tout, mais s'il doit y avoir quelque chose après la mort, un lieu, un temps, un espace où l'humanité n'existe plus, il est clair qu'elle ne me manquera pas. Nos ego, notre égoïsme naturel, la façon dont nous œuvrons en général de manière égocentrique, ne faisant que peu de cas de notre voisin, de membre de notre propre famille, de ce monde que nous avons créé, celui de l'homme, où nous ne recherchons que plaisir et profit, comment voulez-vous que nous nous entendions, comment voulez-vous que nous cohabitions en paix, cela est strictement impossible, chacun ne voyant que midi à sa porte et, parmi les rares qui essayent de voir plus large, parce qu'ils sont une infime minorité, ils sont purement et simplement ignoré, comme s'ils n'existaient pas. Qu'il s'agisse d'association ou de groupement divers qui ont pour but d'améliorer nos conditions de vie, du bien vivre ensemble, elles sont acceptées, tolérées par la majorité qui n'en à rien à foutre des causes défendues. Mais elles leur servent d'alibi, sont un excellent prétexte pour soulager leur conscience, en faisant un petit don par-ci, par-là, mais se souciant avant tout de ne pas mettre la main dans la combustion, de ne pas perdre leurs privilèges, aussi ridicules ou aussi immenses soient-ils.

Oui, j'ai une bien piètre idée de notre espèce, sachant pertinemment que je ne vaux pas mieux qu'un autre, que je suis tout autant exécrable, et me demande donc pourquoi je m'indigne. Serai-je plus tourné vers les autres pour autant ? Même s'il est vrai que je ne rejette personne à priori, je ne cherche pas à aider les autres pour autant, ou alors uniquement dans des contextes bien précis. Oui, à la lumière de mes valeurs, je ne me considère pas comme quelqu'un de bien. Je ne suis pas mauvais pour autant, mais sachant la tâche trop énorme pour mes simples petites épaules, tâche qui consisterai à faire concrètement quelque chose pour rendre ce monde meilleure à l'échelle planétaire, il y a belle lurette que j'ai baissé les bras, me résignant a accepté toutes les merdes que nous fabriquons. Je pense à Zazou, à Cynthia, qui, à leur détriment, préparent, conditionnent notre jeunesse à notre monde sans flamme, sans véritable avenir, sinon celui du pire et encore du pire. Avec ma fille, je fais ce même travail. Certes je l'incite à n'emmerder personne, à essayer d'éviter les conflits, mais surtout je lui dis de penser à elle, à son avenir, à l'importance de l'argent dans ce monde où, un  jour, elle partira seule. Je l'incite également à ne pas se laisser faire, à ne pas accepter qu'on essaye ou qu'on marche sur elle. Oui, je lui apprend déjà à se défendre, car notre monde n'est fait que d'attaque en tout genre. Les notes scolaires sont déjà une première attaque, car l'élève s'estime ou non à la lumière de ces dernières.

Y a-t-il des métiers nobles ? La médecine peut-être, mais les médecins sont-ils pour autant des gens plus sages que les autres. Cela je ne le crois pas une seconde. Dans tout les corps de métier, il y a des incompétents, des gens malsains.

3 commentaires:

  1. Ainsi va l'espèce humaine. Je suis comme toi, ne me considère pas comme mauvaise mais ne vaux pas mieux qu'un autre.
    Et pourtant, dans l'espèce humaine, il existe des pépites de générosité qui transcendent la vie. Je pense à des gens comme l'abbé Pierre, mère Thérésa et tellement d'anonyme. Autant je me sens l'égale d'un Bernard Arnaud, autant je me sens toute petite à côté de ces personnes si bonnes.

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    1. Malheureusement ces pépites de générosité sont un pansement qui ne peuvent, à elles-seules, recouvrir la plaie. Alors le sang continue à couler de toute part et plus la natalité sera sur la planète, plus sera l'hécatombe, je le crains. Même si je ne suis pas marxiste ou rousseauiste, je pense que la propriété est la clef de tout nos maux, sans exception.

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  2. J'ai oublié de signer le commentaire précédent: Zazou

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