mercredi 30 septembre 2015

Arrivée à Paris

30 septembre 2015


Voilà, j'y suis, arrivé à Paris vers 12H30, je suis arrivé dans mon quartier il y a une heure, le temps de traverser Paris en bus. Depuis je suis posé à une terrasse de café située sur une petite place du quartier, à l'abri du bruit et du mouvement sans fin des piétons qui se trouvent dans les grandes artères alentours. Ma mère est venue me chercher à la gare, sans ma nièce, mais sa voiture étant tombée en panne, c'est le radiateur qui chauffait trop, nous avons pris deux direction différentes pour rentrer. Elle, elle est reparti chercher  sa voiture là où elle l'avait laissé, près du châtelet, et moi j'ai pris les bus en direction de la porte de Saint-Cloud. Donc depuis une heure seulement je me pose et, malgré que j'ai faim, je préfère rester dehors, à la terrasse du café qui s'appelle « L'affiche ». D'ailleurs, depuis que cette brasserie a été repris par des nouveaux gérants, c'est la que je vais systématiquement, ou presque, lorsque je monte chez ma mère.

Suis-je content d'être là ou non ? Dans un sens cela  me change de Belfort, ce qui n'est vraiment pas un mal, mais dans un autre cela me sépare de Cynthia à qui, pourtant, même si je l'ai eu au téléphone, je n'ai pas eu grand chose à dire. Mais bon je crois qu'il en va de même envers tout le monde, je dis le strict minimum, voire parfois rien. Non, la seule joie que j'éprouve en me trouvant ici, c'est le grand espoir d'être pris en charge pour mes tumeurs à Paris, non plus en Franche-conté.

Sous les coups de 17H00 j'ai pris un café avec mon ami Tony. Il sortait de sa sieste suite à une montée de température qu'il avait eu cette nuit et qui l'avait vivement fatigué. Effectivement, suite à son cancer du foi et de la greffe qui a suivi, à cause des complications de cette dernière, toute manifestation de fièvre est suspecte. Chaque mois il en a, de plus ou moins grande intensité, et il passe au moins une nuit par mois hospitalisé en conséquence. L'heure que nous avons passé ensemble, il l'a passé à essayer de calmer la patronne de « L'affiche » qui, à juste titre, en voulait à un client qui lui devait une grosse somme d'argent et qui, manifestement, ne se pressait vraiment pas pour la rembourser. Puis Tony et moi nous quittâmes car il était invité avec sa femme chez des amis et qu'il voulait encore se reposer un peu avant. Quoi qu'il en soit, même si nous n'avons passé qu'une heure ensemble aujourd'hui, j'ai vraiment apprécié de le retrouver. Sans aucun doute nous reverrons-nous demain, pas forcément plus longtemps, car il ne sera pas rentré avant 18H30 de son travail.

Ensuite j'ai appelé Cynthia tellement cela me faisait un vide de nous savoir si loin l'un de l'autre, de me dire que, pendant au minimum un mois, voire deux ou trois, nous ne  nous verrons que très peu sauf si à Paris les médecins ne veulent ou ne peuvent rien faire pour moi. Auparavant elle avait eu son père au téléphone qui lui avait annoncé qu'il s'était acheté un costume pour l'enterrement de sa femme. Est-ce à dire qu'il pense que le pire arrivera dans un bref délai ? Est-ce une manière pour lui d'accompagner le mouvement, de ne pas se sentir dans une totale impuissance, avec la possibilité de faire encore quelques petites choses pour sa femme ? Oui, je crois que la manière dont il sera habillé ce jour-là, ce sera encore une manière d'accompagner sa femme, de lui rendre honneur.

A présent je suis chez moi, chez ma mère plus exactement, dans la plus petite chambre de l'appartement qui en possède trois, bien au calme, sans fond sonore hormis le bruit des voitures qui descendent ma rue pour se rendre sur la voie express, cette mini-autoroute qui traverse Paris en longeant la Seine d'un bout à l'autre. C'est sur une portion de cette même voie express que tous les ans la circulation est arrêté pour céder place à Paris-plage. Néanmoins, malgré le ronronnement de ces voitures qui roulent, ronronnement quasi permanant, je vais de ce pas me coucher afin de récupérer de cette journée passé dans les transports la majorité du temps.

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