mercredi 29 juillet 2015

Une longue nuit

29 juillet 2015


Vingt-et-une heure d'affilé, j'ai dormi vingt-et-une heure d'affilé ! Il est à présent 14h00 et je repense à hier où les choses se sont déroulées d'une manière différentes que celles pensées à l'origine. Vers 9h00, Cynthia et moi étions effectivement à Saint-Malo, dans l'attente de notre ballade en mer une heure plus tard. Malheureusement, la météo n'était vraiment pas au rendez-vous, et même si une accalmie était présente, il avait déjà plut auparavant, les pavés étaient trempés. Sous quel temps se déroulerait notre excursion en mer, là était la question. Cependant nous eûmes énormément de chance, car pendant l'heure et demi que dura notre découverte de la baie de Saint-Malo, pas une seule fois il ne plut. Le bateau comportait un étage, complètement à l'air libre, sans aucun abris, sinon la cabine du pilote, du capitaine. Malgré le vent qui soufflait fort, c’est là que nous nous sommes installés avec trois ou quatre autres téméraires. Tous les autres passagers étaient dans la soute, la cale, je ne sais quel est le nom donné à cet endroit. C'était un groupe de septuagénaire, voire d'octogénaires, et ils étaient bien une trentaine. Eux se sont mis à l’abri du vent, confortablement installé au chaud, mais ne pouvant entendre le chant de la mer, de ses vagues, tant le bruit des moteurs du bateau couvrait ce dernier. Nous, à l'étage, n'entendions pas ce bruit mécanique, ce ronronnement fort et constant. Donc nous avons eu la chance qu'il ne pleuve pas, mais sitôt de retour à Saint-Malo, les premières gouttes tombèrent puis, les heures passantes, elles devinrent de plus en plus insistantes. Il devait être aux alentours de midi lorsque notre bateau revint au port et nous avions projeté de prendre un bateau-bus pour nous rendre à Dinard et y manger des moules dans un petit restaurant situé face à la plage. Du fait de la pluie, Dinard est tombé à l'eau, mais pas les moules. Dans le Saint-Malo Intramuros, nous trouvâmes un petit restaurant qui ne payait pas de mine, mais là, à notre agréable surprise, la cuisine était excellente et le coût des plats, du menu, plus qu'abordable. Cynthia avait enfin ses moules face à elles, dans une grosse cocotte qui ne semblait que l'attendre. Pour ma part, par fainéantise, n'ayant pas envie de décortiquer les moules, je pris un pavé de saumon avec du riz. Il pleuvait toujours, voire de plus en plus, mais à la fin du repas une petite accalmie commençait à se profiler à l'horizon. La pluie devenait crachin et nous en profitâmes pour aller faire quelques emplettes, c'est à dire acheter des photos et des aquarelles dont Cynthia voudrait couvrir les murs de notre futur appartement à Belfort. Comme elle me l'a dit, elle veut emmener la Bretagne avec elle là-bas. Une fois nos achats effectués, toujours à cause de la pluie, nous nous demandâmes quoi faire. Parce que j'avais très peu et très mal dormi la veille, je proposai de rentrer plus tôt que prévu à Rennes afin que je fasse une sieste une fois parvenu à la maison. Cynthia étant également fatiguée acquiesça à ma demande. C'est ainsi que nous arrivâmes chez nous vers 16h30 et, une demi-heure après, que j'étais parti pour ma nuit de vingt-et-une heure. Suis-je frais pour autant ? Ais-je l'esprit bien alerte ? Non, il me semble que je somnole encore par moment, même si je me sens néanmoins très bien dans ma peau.

En parlant de peau, donc de corps, je pense à mon cerveau, aux effets secondaires de ma séance de radiothérapie. Donc ces derniers jours, ils me rendent quelque peu léthargique, me faisant dormir beaucoup et, depuis trois jours, occasionnent des problèmes de digestions et de transit, générant eux-mêmes des nausées. Donc, comme les fois précédentes, j'évite de manger quoi que ce soit le soir, histoire de me donner le maximum de chance de passer une bonne nuit.

Ces derniers jours à passer en Bretagne sont étranges, car je n'ai vraiment pas le sentiment que je vais en partir. Il faut dire que je ne fais strictement rien pour en avoir conscience, puisque je ne m'occupe pas du tout du déménagement. Tous les cartons, sans exception, c'est Cynthia qui les fait, un petit peu chaque jours, afin que tout soit prêt le jour du déménagement. De même, tout ce qui est administratif, résiliations de contrat, ouvertures de contrat, ne pourra se faire qu'après l'état des lieux, qu'après notre départ définitif de notre appartement. Ainsi, en ce qui me concerne, chaque jour est approximativement le même que le précédent, le même que celui à venir. Je continue dans mes petites habitudes.

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